Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Publié le par Captain Ben

Après les Moerakis et les bébés phoques, on se dirige vers un camping gratuit juste à côté, un bout de pelouse en bordure d’une départementale, et nous allons marcher sur la longue plage parsemée de troncs. Le temps est couvert, mais il n’y a personne d’autre que nous sur cette immense étendue de sable gris, sauf quelques mouettes criardes. Le soir on se fait un petit feu, chacun mange des sandwichs avec tout et n’importe quoi, puis vient le moment du pieutage. Ahhh putain mon pote, un vrai bonheur !!! Matelas à ressort deux places, avec couette, drap et deux oreillers le tout qui sent super bon la lessive aux fleurs, avec le store ouvert de ma nouvelle fenêtre panoramique, et me voilà tout heureux en caleçon dans le meilleur plumard depuis mon arrivée dans le pays, sous une couette moelleuse à regarder les étoiles depuis la bagnole, alors mouais mon pote, la vie est belle !!! Une nuit mortelle qui déchire et tout et tout, j’ai dormi comme un bébé en pierre bourré, écrasage d’oreiller + roulage en boule sous la couette = belle trace de bave sur un des oreillers tout propre. Ahhh, je suis bien ici quand même. Debout pour un pipi et en retournant à la bagnole…ohhh la surprise !! J’ai un pneu crevé !!! Aaah putain fait chier bordel, jamais j’aurai d’chance avec les caisses ici ?! En plus, parce que sinan c’est trop facile, il flotte une mini pluie de merde digne de Concarneau, celle qui est pas assez forte pour rester dehors, mais qui te gèle et fini au bout d’une heure à te tremper, et nous voilà à changer la roue pour une roue de secours trop grande, et heureusement on croise en chemin pour Dunedin un petit garage qui me change le pneu pour 30$, heureusement, parce que j’ai quasi plus de thune.

 Je m’excuse auprès de Céline et Joan pour avoir gueulé de bon matin, qui me comprennent, et nous voilà en direction de Dunedin, une des ville emblématique de la NZ, car vieille avec des bâtiments très anciens pour le pays, et non touchés par les séismes, et donc en parfait état. Pour ma part, c’est direction le premier cyber café pour traduire mon CV en anglais et l’imprimer, avant de me lancer dans une distribution tout azimut dans le centre-ville, aucun café ni bar ni restaurant n’en réchappe, je passe de partout, et on me conseil de revenir le lendemain pour voir avec le manager ou le chef de cuisine. Je retrouve les deux loulous au bar pour une bière, avant qu’on ne se bouge au seul free camp du coin, un poil au sud de la ville, sur un parking en bord de mer, la classe pour y faire l’apéro chips et bières assis dans nos doudoune face aux embruns du large, en discutant avec le grondement régulier des vagues en fond sonore, très agréable. Une fois nos chips crissant et nos bières avec morceaux ingurgitées (merci au vent et au sable), on se planque à l’abri des vans pour une deuxième tournée en attendant que la popote cuise, et repas tous les trois super sympa.

Au plumard je bouquine, mais comme il flotte un peu pas d’étoiles ce soir-là, tant pis. Le lendemain les loulous trainent au plumard, moi je retourne en ville voir les restos qu’il me manquait et ceux qui semblaient intéressés, et au final je serai bredouille. Bon, ben tant qu’à être là, autant aller visiter l’église et la cathédrale, qui se révèlent toutes deux magnifique. Dans l’église je discute art et pierre avec la dame qui s’emmerde ferme à côté de son radiateur sous sa petite couverture, la bouilloire branchée à une rallonge et un bon gros bouquin sur les genoux, avant d’aller à la cathédrale où surprise, la charpente n’est pas en pierre mais en bois. Un groupe d’enfant répète la chorale, et assis sur un banc à côté du chauffeur de leur bus, on regarde la charpente ensemble, se demandant comment ils ont fait pour qu’elle ne s’écroule pas, avant qu’il ne m’indique le musée de l’Hermitage, à l’arrière où se trouvait autrefois la nef. C’est tout mignon et tout petit, et un vieux monsieur avec des sourcils broussailleux, un gros nez et des petites lunettes demi-lune est assis derrière un bureau où reposent une tasse de café vide et le journal qu’il vient de poser pour me souhaiter la bienvenue. Ce monsieur est Hongrois et habite ici depuis cinquante ans, il adore la NZ et il est vraiment ultra gentil, il déambule avec moi dans les rayonnages et m’explique clairement et brièvement l’histoire de la ville, des marins et des Maoris, avant que je ne frissonne. Il me propose alors une tasse de thé, je lui dit oui avec plaisir et le voilà qui part dans un petit cagibi nous préparer une boisson chaude, et pendant que ça chauffe il me montre les premières pièces de monnaies Néo-Zélandaise qui sont magnifique car martelées une à une, inégale avec les bords déchiquetés, en argent massif. La bouilloire est prête, « milk and sugar ? » « Yes please », hehehe super, et voilà mon hôte qui revient tout sourire vers moi et me tend ma tasse…de café. NOOOOON !!!! Je ne peux en aucun cas lui dire que je n’aime pas alors qu’il est clair qu’il a fait deux tasses juste pour honorer ma présence et partager un peu de son temps avec moi. En même temps c’est de la pisse, et grâce au lait et au sucre c’est supportable, voilà donc le café numéro 5 de ma vie ingurgité, et je suis sûr que ce n’est pas le dernier.  Sur le point de partir il me demande si j’ai mangé à midi, non, et il me donne un petit muffin au fromage qu’il sort de son sac à dos délavé par les ans…vraiment adorable ce vieux monsieur, pourquoi tous les êtres humains ne sont pas comme lui ? En plus c’est son casse-croûte de l’aprèm avec son café, mais il ne veut rien savoir et il m’est impossible de le lui refiler, gentil mais qui a son caractère de bourricot le vieux !! M’enfin, au muffin je lui fais sa fête dès la sortie de la cathédrale en remerciant intérieurement ce monsieur. Bon ben niveau boulot c’est le néant, j’me casse. Avec presque tout ce qu’il me reste de fric je fais un plein, et direction Queenstown dont tout le monde ne cesse de me parler. Musique à donf, grand soleil et paysage de dingue, le début de route est super, mais avant d’arriver à destination la nuit tombe. Un peu plus de trois heures de route avant d’y arriver, et en fait c’est tout petit ! J’embarque un mec qui fait du stop 5km avant, un gars des USA qui m’indique la route pour traverser Queenstown, car il y a un camping « gratuit » à 12km après, avec boîte de l’honnêteté. Le van tourne merveilleusement bien, 300km avec à peine plus qu’un demi plein, au moins il ne consomme pas beaucoup et c’est cool. Le moteur s’arrête enfin, la musique aussi, enfin du silence. Je reste assis derrière le volant le temps de descendre deux ou trois canettes en regardant les étoiles par la fenêtre, et en me disant que tout va bientôt s’arranger, sinon ça va être la merde. Au menu, pareil que les trois jours précédents, pain de mie avec beurre de cacahuète, fromage et oignons cru, je sais que ça parait barbare vu comme ça, mais c’est vachement bon, et puis ça tasse bien le bide, avec une rasade de bière pour y faire gonfler et le tour est joué.

La nuit est excellente, et le lendemain matin en ouvrant les rideaux, j’ai la surprise de voir le lac Waikatipu.

Au programme de la matinée, après une micro douche ultra rapide dans l’eau à 10° du lac, direction Queenstown pour trouver du boulot. 2h à  arpenter les trottoirs de cette mini ville moderne et moche, on se croirait dans une station de ski l’été, à poser des CV dans tous les restos, pizzerias, trucs de hamburgers avant de refaire un tour pour les bars et les cafés, et partout les places sont prises, ou alors c’est beaucoup trop tôt car la saison touristique n’a pas encore commencée. Comme il ne me reste presque pas de thune après avoir fait le plein la veille, je ne peux pas perdre plus de temps, alors puisqu’ici il n’y a rien et qu’on ne me propose même pas de revenir le lendemain, autant tracer pour Wanaka, la ville au Nord de l’autre côté des montagnes. Je retourne au volant et suit le panneau qui indique Wanaka, et j’arrive ainsi dans un bled du nom de Arrowtown. Bon, j’ai dû me tromper de route. Je gare la bagnole sur le côté et jette un coup d’œil sur la carte et je vois où je suis, je suis bien sur la route de Wanaka, mis j’ai faits un crochet par là. Ma foi, autant aller voir ce que ça peut donner, et par chance il y a un parking géant et gratuit, juste en face d’une jolie rivière. Je m’empare de ma pile de CV dans la pochette en plastique, en face il y a tout plein de bars, café et resto, dont un en jaune dont le nom est « Bonjour », une crêperie française, et par chance sur la vitrine ils recherchent du monde…dans deux semaines quand ils reviennent de vacances. Bon, au cas où je peux toujours revenir. Je l’attaque au prochain, une pizzeria, j’en ai jamais faits mais ça doit pas être compliqué non plus. La nana qui bosse aux pizzas me dit avec un grand sourire d’aller à l’étage, car le chef est là-haut, et c’est en fait un resto/Pub sur deux étages, avec une cuisine ouverte dans un coin près des fenêtres. Je m’adresse au cuisto en veste blanche, qui me répond avec un accent bizarre, sud américain me dis-je ? Et derrière sort un autre mec en veste de cuisine noire, qui s’empare de mon CV et le regarde avec moi, me pose quelques questions et me demande ce que je fais ce soir. Au culot je lui répond « je bosse à la plonge ici », et il me tend la main en me disant de revenir à 17h avec des habits noir, merci merci car il ne sait pas à quel point ça fait plaisir d’avoir un essai, et je ressorts avec le cœur un peu plus léger, même s’il bat un peu plus vite.

Je continu le tour des restos et dépose encore deux ou trois CV, avant de retourner dans mon van bouquiner car dehors il pleuviote un peu, et à 16H55 j’arrive au restaurant, ou un cuisinier indien, DJ, me montre le frigo avec l’organisation et m’explique que s’ils sont débordée en cuisine, ils me demanderont d’aller leur chercher des trucs au frigo. Ouais ouais pas de problèmes, je ferai tout ce qu’il faut…sauf que ce que je ne sais pas encore, c’est que nous sommes Samedi soir, et que ce soir il y a le premier match de la saison de rugby qui commence, All Blacks VS Pays de Galle…et à 19h le pub est plein à craquer, tous les kiwis déjà bourrés à la bière et à la guiness en train de hurler à chaque essai, et moi je me prend des rafales monstrueuses d’assiettes, de gobelets, de soucoupes et de ramequins à la con dont tout resto qui se respectent aime s’encombrer. Mais l’ambiance est cool, on me propose à boire des trucs non alcoolisé quand je veux, et en cuisine derrière moi ça gueule et tout ce petit monde essai de tenir le coup sous les dizaines de commandes qui affluent en permanence. Vu qu’il me reste 100$ en tout et pour tout, je donne toute les réserve d’huile de coude dont je dispose pour tout récurer correctement, ce boulot j’en ai besoin, même s’il est pourri. Dès le match terminé le pub se vide d’un coup, et vers 22h le gars qui a pris mon CV vers 15h quand je suis passé tout à l’heure vient me dire de sortir avec lui 5min, où il me demande ce que je pense du boulot. Je ne lui ment pas, la plonge c’est pas le rêve mais j’ai besoin de boulot, et l’ambiance était grave cool, je n’avais jamais bossé en soir de match, et c’est un immense soulagement quand, après avoir allumé sa clope et exhalé la première bouffée, il me dit « c’est bon, t’a le poste, les gars m’ont dit que tu t’en étais bien sorti, et on a vraiment besoin de quelqu’un ».

YEAAHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! MOUHAHAHA j’ai un autre boulot !!! Terminé Omarama. Le chef, Chris, est allemand et me demande de revenir le lendemain soir, pas de problème, et je lui explique alors mon histoire avec mon autre van toujours à Omarama avec le reste de mes affaires, et il me donne Lundi de congé, et je commence à 15h le Mardi, ce qui me laisse assez de temps pour faire mon transfert. Comme il y a 165km de route, que mon nouveau van en consomme 10 au 100, que le réservoir fait 55L et que j’ai 45L d’essence qui m’attendent à Omarama, je dois remplir pile ce qu’il me faut, avec tout de même  le petit jerricane de 5L de secours au cas où mon estimation serait mauvaise, ce qui par chance ne le sera pas. Dimanche soir après le boulot je trace donc dormir au free camp au-dessus de Cromwell à 50km ce qui m’avance déjà pour demain matin.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Debout avec le réveil, tête dans le cul jusqu’aux épaules et méga caca au coin des yeux, le temps est gris et il tombe une petite bruine…mmm trop cool le réveil. M’enfin bref, j’arrive à 9h au free camp d’Omarama retrouver mon campement qui m’a un peu manqué ces 7 derniers jours, on s’habitue vite au luxe de faire la cuisine sur le feu tous les soirs en regardant les étoiles. Bon, au programme du jour, il faut :

-Faire la vidange du van (après l’avoir vidé bien sûr)

-Vider les deux vans

-Démonter les structures en bois, virer celle du nouveau van qui est naze pour la remplacer par celle que j’ai dans le vieux van, car plus pratique et surtout faire par un professionnel (mieux pour la revente)

- Faire le tri et tout remballer

 

Je regarde le merdier, me gratte la tête en cherchant par quoi attaquer, les dizaines de coussins en tout genre (ne me demande pas comment ça se fait, mais entre deux van dont un appartenait à deux gonzesses, ça va vite), les couettes, duvets, draps et plaids polaires, tout le bois sec à l’avant du vieux van pour pouvoir accéder à la boite à gant qui, j‘en suis sûr, renferme des trésors, tout le merdier cuisine, en double s’il vous plais, ou les matelas ? Et sans compter le plus important et qu’on a tous tendance à oublier, le merdier en tout genre (canne à pêche, machette, sac à dos, câblage électronique, chaussures et chaussettes qui trainent de partout (propres et sales mélangées), la tente, la bâche en plastique, 35m62 de cordes et ficelles en tout genre qui s’emmêlent de partout, les outils, le sac de 5kg de riz A NE SURTOUT PAS PERCER sinon va y’en avoir de partout, déjà que je retrouve des grains blanc jusque sous mon oreiller, et dans mes chaussettes bien entendu,)…bordel de chiottes, par quoi ?

Bon, déjà, musique, et une bière, et puis on va s’y mettre tranquillos.

1h pour sortir tout le merdier et l’entasser proprement, avant de passer deux heures sur les structures en bois, et je remercie à chaque vis Hat pour m’avoir prêter sa perceuse à batterie, sans laquelle il m’aurai fallu deux jours rien que pour enlever toutes les vis et les remettre. Au bout du compte il me faut réadapter un peu la structure en bois qui peut se déplier et faire canapé, car mon nouveau van est plus long et un poil plus étroit, mais c’est assez vite fait. Une fois que ceci est fait, il est temps de tout ranger et de faire un gros tri dans le merdier amasser jours après jours, et le soir venu j’ai presque terminé, mais comme il faut que je commence le feu, autant faire une pause. Je pose en vrac tout le merdier dans mon ancien van qui est vide, au cas ou il pleuve et surtout contre l’humidité et le givre de la rivière.

Ce soir-là,  Lundi 13 Juin 2016,  je suis super bien, je me sens vraiment heureux comme ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé, et pour ceci il y a plusieurs raisons. Déjà, j’ai bu quelques canettes, je m’en suis fumé un petit tout mignon qui me fait scotcher au ciel, et surtout :

-J’ai un nouveau van du feu de dieu (avec toit panoramique !!)

-J’ai un nouveau boulot

-Je suis seul et au calme

-Il fait nuit

-J’écoute de la musique qui me donne des frissons

-Le ciel est d’une pureté incroyable

-J’ai chaud grâce au feu qui danse en crépitant doucement

-Une bonne bouffe

-Voir Mars, Jupiter et Saturne

Et je me sens vraiment bien, dehors près du feu, les jambes croisées sur ma chaises de camping dans mon bon vieux sweat noir à capuche tout rapiécé qui sent bon la fumée.

 

Le lendemain matin pas le temps de chômer, je revide l’autre van pour terminer le tri, quand arrive enfin le moment de la vidange. Bon, je récupère une des caisses en plastique des meufs en me disant que ça doit bien faire 40L, me penche sous le van et place la caisse en plastique avant de dévisser le boulon qui retient l’essence du réservoir. C’est con mais j’appréhende un peu, torse nu à quatre pattes avec ma mini clef à pipe quand plof le bouchon saute et que l’essence rouge coule…ça coule quand même ‘hach’ment vite le bordel…

Extrait de mon journal de bord :

Je regarde sous le réservoir et en effet il y a un boulon qui sert de bouchon. Bon, ben ça doit être çà et j’espère que ça va marcher pendant que je dévisse le truc. J’ai vidé une des caisses  en plastique des gonzesses qui me parait peut-être assez grande pour contenir les 45L, car j’avais fais le méga plein. Et pis de toute façon, j’peux pas rentrer à Arrowtown sans, sinon j’aurai plus une thune pour quoi que ce soit. La caisse en place, le bouchon saute et TADAM l’essence coule ! Oh oh putain, ça marche !! Je regarde la caisse se remplir, ‘hachement vite quand même, et puis je réalise que ça va déborder si je ne me bouge pas le cul. Merde merde merde vite vite une connerie…euh…LA !! Une caisse en plastique rempli de merdouilles, Plaf les merdouilles par terre et Ziouf la caisse toute petite pour prendre le relai de la grosse. Mais putain ça coule pareil ! Vite…eh meeerdeuuuu, va falloir encore un autre truc, et vite… la casserole !! Bien sûr dans le changement de récipient j’en perds un peu, pas grave…mais putain la casserole est déjà presque pleine…eh merde merde merde, tant pis ma seconde casserole y passe aussi, et j’ai tout juste le temps d’aller attraper le saut en plastique vert des nanas pour y verser ma première casserole que l’autre est déjà quasi pleine, et je jonglerai  avec mes casseroles jusqu’à ce que le saut soit rempli au 2/3, une casserole pleine et l’autre qui récupère l’essence qui, enfin coule doucement car le réservoir est quasi vide !!

Aaaaaaaaahh je respire enfin et peux me relever m’étirer le dos. Bon, déjà vider la casserole dans le saut, en fait non, je la transvase directement dans le réservoir du nouveau van avec l’entonnoir qui par miracle a une petite grille pour filtrer, car dans le feu de l’action je n’ai rien nettoyé, on y trouve des grains de riz, des lentilles, des bouts de spaghettis et un ou deux tortis, des bouts de peau d’oignons, des cheveux et des poils noir et frisés (vu la longueur ce ne sont pas mes poils de cul mais ceux de ma barbe), ainsi que diverses poussières.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Tout ce que je récupère va dans le réservoir de mon nouveau van, et une fois que c’est fait, un pipi, je referme le van rouge et quittes ce free camp qui m’aura offert un petit havre de paix nocturne pendant un mois. Je passe chez Hat pour lui redonner sa perceuse et lui laisse un mot pour le remercier de sa générosité, pour le bois cet hivers, le vélo qu’il m’a donné et sa perceuse qui m’a été d’un immense secours. Je lui laisse les clefs du van, si jamais il a besoin de pièces ou de quoi que ce soit, qu’il se serve. Et je le croiserai 5min plus tard au volant de mon nouveau van, et on se souhaite bon vent mutuellement, sympa. Devant le free camp de Cromwell je fais une pose pour me décrasser dans le lac, parce que j’ai les aisselles qui fouettent et les pieds qui schlinguent, trois canards me regardent et commentent avec des Coin-Coin.

Je passe au resto et attend un des gars pour qu’il me montre la route du Mace Motel, car je peux y garer mon van dans le jardin et vivre dedans tout l’hiver si je veux tout en ayant accès aux commodités d’une des colloque.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Alors le Mace Motel c’est de la sorte, car je vais en parler souvent. Un terrain de 80m de long sur lequel donne 5 colloques, appelées Unit. En partant de la boite aux lettres il y a Unit 2, habitée par un couple thaïlandais, puis Unit 3 où il y a en colloque Tim(mon collègue Malaysien qui m’a montré la route) avec sa copine Kimi( qui bosse au pub également), ainsi qu’Alvaro (le brésilien que j’ai vu en premier dans la cuisine). Puis Unit 4, habitée par Gift (la nana souriante qui m’a indiqué le cuisine quand je suis entré dans le resto la première fois) et Apple (qui ne parle presque pas anglais et qui fait le ménage au resto), deux thaïlandaise qui sont toujours de bonne humeur. Puis vient Unit 5. Mon van est garé sous les arbres entre les deux Unit. Dans Unit 5 il y a Jenny (Philippine qui bosse à l’aéroport) en couple avec Ludo (français qui vient de Vendée mais a vécu les dix dernières années à La Cluza et qui bosse dans un des resto d’Arrowtown),  Elenka (tchèque qui bosse dans le même resto que Ludo et dans un bar) en couple avec Simon (Français qui bosse avec les deux autres, lui est Ardéchois) et à peine un pied dans le salon je me sent déjà à l’aise, y’a du bordel de partout et des culottes qui sèchent à des fils électriques, la table encombrée,  les canapés enseveli sous des coussins et des couettes, la poubelles qui dégueule et des cadavre de bières tout autour comme les douves d’un château fort. On me souhaite la bienvenue, trop cool. Et enfin il y a dans le coin du terrain/jardin, Unit 6 qui est un vrai frigo car le soleil ne l’atteint jamais à cause des arbres sous lesquels je suis garé et qui restera inhabitée pendant un moment.

Mon resto s’appelle le « New Orleans Hotel » et je n’y bosse les trois premières semaines que le soir à partir de 18h, ce qui me fait des petites semaines, mais au moins j’ai du taf pour tout cet hiver. Je vais abréger le boulot, car ce n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant au monde. Les trois premières semaines je fais la plonge, puis on me passe en cuisine suite au départ d’un des cuisiniers allemand qui continu son voyage. Mon nouveau poste est le poste froid, salade et desserts, et comme le chaud se trouve derrière nous, c’est au poste froid qu’on faits les assiettes avant de les envoyer sur le passe, ou grâce à une petite sonnette on prévient les serveurs et serveuses que la bouffe est prête. Le matin, c’est mise en place, donc découpe des légumes, on faits les sauces, on prépare les mélanges, on range dans les boites et ce qui est très bien fait, on sent l’expérience de travail international, c’est que sur la moindre boite on met le nom, à l’aide d’un marqueur et de scotch papier, au moins quand y’en a un qui hurle « Il me faut des brocolis », n’importe qui peut aller au frigo et chercher, après il faut se faire aux accent, et c’est le plus difficile, dans le feu de l’action de différencier « Rice » de « Fries », et quant au vocabulaire de cuisine, il m’a fallu l’apprendre le premier mois. Voilà mon boulot, et le soir on a droit à boire un canon et ça fait plaisir d’avoir une bonne pinte bien fraiche quand je pose enfin mon cul sur une chaise après 7 ou 8 heures debout à piétiner et à bouger dans tous les sens. Les repas du personnels sont super méga trop bien, parce que tous mes collègues cuisinent à tour de rôle, et qu’ils sont quasi tous asiatique. En cuisine il y a :

-Chris, le chef, Allemand, lui ses repas c’est purée au beurre avec saucisse frit, tout le monde râle et moi j’ai bien fait de leur dire que j’étais végétarien, comme ça je peux me faire mon assiette.

-DJ,  le second, Indien, mon tout premier soir il a cuisiné un curry de bœuf, j’en avais jamais mangé, et au moment où il me demandait si j’avais faim je leur annonçais que j’étais végétarien (ce qui a jeté un blanc en cuisine) depuis peu, mais que je ferai quand même honneur à son curry, ce qui lui redonne le sourire. Il picole pendant le service du vin blanc, et au moment d’attaquer le ménage j’ai toujours droit à un demi-verre. Il râle et balance des Putains en cuisine, ce que son ex (une bretonne) lui a appris, et il ferait un excellent français.

-Tim, sous-chef, Malaysien,  c’est celui qui fait les meilleurs staff meals, noodles, riz cantonnais, pâtes à l’asiatique et wok en tout genre, tout ce qu’il fait c’est bon, même si la première fois il n’a pas fait gaffe et a mis « un peu » d’épice, ce qui a eu pour résultat de me faire transpirer dès la cinquième cuillère, quand dans mon assiette j’avais encore une montagne, et les autres qui se marraient car tous habitués. J’ai terminé mon assiette rouge en m’épongeant le front et la langue en feu, avec la transpi qui perlait sur la moustache. Il parle ultra fort et critique en permanence les absents, il a toujours raison et c’est lui le plus fort, il stresse quand quatre tables commande en même temps et se met à nous hurler dessus, ne supporte pas quand je lui tient tête et me gueule dessus sans façon, et il cherche ensuite la moindre opportunité pour venir me gonfler, comme quoi ma salade elle est trop comme ça, que mes portions sont trop grosses, puis trop petites, puis y’a trop de sauce, puis pas assez, enfin bref, je m’amuse à le faire criser parce que moi, personnellement, je m’en fout royalement.

-Alvaro, marmiton, Brésilien, lui il est tranquille, ne se presse pas, il est bordélique à souhait et extrêmement susceptible quant aux réflexions sur sa façon anarchique de travailler, je m’engueule tous les trois jours avec lui pendant le service, ce qui ne nous empêche pas de boire notre canon du soir ensemble en parlant espagnol, nous avons besoin l’un comme l’autre de pratiquer cette langue. En cuisine tout le monde l’appelle Padre, parce que le mercredi et le dimanche il va à l’église, où il suit des enseignements de théologie afin de devenir prêtre ou moine. Deux ou trois fois il a essayé de me demander mon avis sur la chose, et quand je lui ai dit que le mec qui a écrit ce truc il y 2000ans est le fondateur de la science-fiction, le sujet a été clôt.

-Yusuke, marmiton sous/chef, Japonais, baragouine un anglais qu’il m’a fallu un mois pour comprendre, il est tout petit et maigrichon, mais il a des couteaux de malades, des lames acérées qu’un rasoir gilette c’est un couteau à beurre en comparaison, quand il découpe les légumes et qu’il se balade en cuisine avec son couteau à la main, tout le monde a les yeux fixés dessus. Quand il a fini de l’affuter, son couteau lui coupe les poils des bras d’un coup TCHAK sans forcer, ce qui en résulte un avant-bras gauche parfaitement lisse. Personne n’a le droit de les utiliser, à 150$ le couteau en même temps. Lui aussi prépare des bon staff meal, souvent à bases de pâtes et très original, et quand il a la flegme, nouilles au bouillon et aux légumes pour moi, à la viande pour les autres. Lui et Alvaro ne peuvent pas passer plus de deux heures ensemble sans se prendre la tête, du coup les emplois du temps pour eux sont fait en rapport de l’autre, si le premier est du matin l’autre sera forcément du soir. De temps en temps je ne travaille qu’avec lui les soirs de début de semaine, et on discute bien pendant notre canon après le service. Lui aussi va à l’église tous les dimanches, car il est témoins de Jéhovah, j’ai pas bien capté la différence mais apparemment elle est grande, car avec Alvaro le sujet de la religion est tabou.

-Franz, marmiton, Allemand, très grand, c’est marrant de les voir Yusuke et lui côte à côte, c’est lui que je remplace en cuisine, je n’aurai bossé que deux semaines avec lui, dommage il était super cool comme gars et on discutait bien pendant les services calmes.

-Benoît, marmiton, Français, pas besoin de vous le décrire, vous connaissez la bête. Grignote tout ce qui traine un peu trop avant que ça finisse à la poubelle (surtout les frites), et c’est moi qu’on envoi dans la chambre froide derrière le bar à l’opposé de la cuisine, avec traversée complète du pub(trop cool les soirs de match de rugby quand tous les mecs sont bourré et en plein milieu), au congélo en bas des escaliers, et bref un peu partout dans le resto pour tout et n’importe quoi, parce que c’est moi le dernier arrivé, et les autres me disent en rigolant que tous les nouveaux en cuisine y passe. C’est donc cela le bizutage ? Je n’y avait jamais eu droit avant.

- Shandy, Indonésien, marmiton/sous-chef, il arrive au bout de deux mois, en rentrant de ses vacances sur son île (Java) comme il le dit, et il est grave cool, et comme tous les deux on s’entend bien, on nous met ensemble assez souvent le matin, et avec lui c’est bouffe à volonté et surtout les trucs interdit, genre les pattes de crabes ou les pavés de saumons, lui aussi va à l’église tous les dimanches, et les matins en cuisine, je l’appelle « Jesus FM », parce que y’a son portable qui crache de la musique chrétienne à plein volume, et lui qui chante comme une casserolle des « Thank you Jéééésus »avec des enseignements de la Bible, heureusement en indonésiens, du coup je ne capte pas un mot sauf les Amen et les alléluia. On refile à bouffer à toute l’équipe des barmans et serveuses, en échange de jus d’orange frais et de chocolats chaud, tout le monde est content. Lui aussi fait des super repas, ce que je préfère c’est ses spaghettis sautées aux légumes, avec la dose de coriandre et un peu de piment.

-Joan, Taïwanaise,  Marmitonne, elle est photographe professionnelle, mais en a marre de ne faire que des mariages et des photos d’identité, du coup elle se lance dans la cuisine début Aout. Elle fait pas mal de plonge au début, et les gars l’envoi courir de partout, avant de passer en cuisine, où c’est à moi de la former et de lui montrer comment fonctionne le service, le dressage des assiettes ainsi que la mise en place des salades. Souvent le dimanche je travaille avec elle et Tim, du coup ça cause chinois en cuisine, et j’ai appris quelques mots juste assez pour faire chier les serveurs et faire marrer les collègues car, j’ai une horrible prononciation.

-Su, Chinoise, Plongeuse, ne parle pas très bien anglais mais se marre tout le temps, elle aussi rentre de vacance, trop courtes comme toute bonnes vacances. Comme elle mange une dizaine d’œufs par jours, dur, au plat, poché ou en omelette, et qu’elle mange des carottes, nous autres mâles nous moquons un peu d’elle, car apparemment elle est en manque de mec, vide que je comblerai un mois plus tard.

 

Voilà mon équipe de choc en cuisine, et je vous passe l’interminable liste des collègues en salles, car ils sont deux fois plus nombreux et que ça change tous les mois. L’ambiance n’est pas toujours au top, c’est quand même difficile de travailler tous ensemble quand on a chacun sa culture et son accent en anglais.

Le patron, Peter, est un escroc, un connard, un putain d’enfoiré, etc… car il ne paye jamais à temps, ce n’est jamais correct et il faut tout vérifier, tous les employés vont réclamer leur salaire au bureau où, bien entendu il n’est jamais là car il a deux autres affaires à 500km de là, c’est le genre de mec avec une sale gueule et à qui on a envie de mettre des baffes sans raison particulière, c’est du moins mon point de vue, étant donné que je n’ai jamais pu le supporter.

 

Pour m'éloigner de tout ce joli monde qui, après une semaine de boulot dans le bruit et les bavardages incéssant, on me conseil d'aller à Mace Town, un ancien village de chercheurs d'or situé à 14km, soit 3h de marche le long d'une magnifique rivière, Arrow River, dont les eaux sont d'une transparence incroyable, on peut vois chaque cailloux sur le fond de son lit, avec sur ses berges  une espèce locale de saule, dont il ne reste que les ramures vu que l'automne est passé et que nous sommes en hiver.

Le chemin est facile, c'est une ancienne piste encore parfois empruntée par des gros 4x4 qui amène des touristes fénéant, ou âgé, et je n'y croiserai pas âme qui vive et ce durant les deux jours et demi que durent mes congés. Il y a une maison qui a été rénovée et dont la porte est ouverte, avec une grande cheminée!! J'installe dans un coin le lit (matela en mousse trouvé par Denis en Colombie) avec mes deux duvets, et voilà je suis comme à la maison. Avec la neige qui coiffe les sommets il y a plein de ruisselets tout le long, et proche de la maison, je plante un bout de tôle sur le chemin d'un ruisselet pour faire un robinet, et qui restera fonctionnel tout l'hiver, avec un peu de glace au beau milieu du mois d'Aout, le plus froid.

Armé de la machette et emmitouflé, c'est mission bois, parce que dans la maison ça caille à mort, et il est stipulé qu'il est interdit de faire du feu dans la maison l'été, cela ne me regarde donc pas.

Qu'est-ce que j'y fais? Pas grand chose, juste aprécier d'être tranquille sans d'autres bruits que le grondement en contrebas de la rivière, de la brise dans les branches dégarnies et de quelques oiseaux, à regarder la vue assis dos au mur en pierres, à écrire dans mon journal de bord (et surtout rattraper mon retard habituel de 15jours...) et bouquiner.

Les nuits y sont froide, car les vitres ne ferment pas bien, qu'il y a un jour de 4cm sous la porte, et un trous dans un des murs, et le tout produit un courant d'air pas vraiment sympatique. Heureusement, les deux duvets plus les habits chauds me permettent de pioncer comme un loir, avec l'immense satisfaction de me lever en voyant le soleil se pointer, faisant ainsi fondre le givre qui scintille de toutes les couleurs, et le transformant en une brume immaculée s'en allant rejoindre les rares nuages. Le givre sur le toit aussi fond, et l'eau qui en dégouline est parfaite pour faire tremper la gamelle cabossée qui contient des reste bien accroché de riz et de lentille.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie

Une des serveuse, Bozena (à prononcer Bojéna) est polonaise, et aime faire de la rando mais n'a pas de bagnole, du coup elle me propose d'aller faire la rando de "Rois Peak" au-dessus de Wanaka, qui offre une vue splendide sur le lac et les montagnes qui s'y trempent les pieds. La montée est raide mais continue, ce qui est pas plus mal. On fait plein de pauses, pour manger, pour boire, et pour regarder la vue, ce qui nous permet de causer un peu. Le pique-nique au sommet est de courte durée, parce que le vent souffle de toutes les directions et qu'on se gèle, mais la vue juste avant de redescendre dans la vallée d'Arrowtown est splendide, avec le soleil couchant qui dore le sommet enneigé des Remarkables.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie

Coup de bol, en rentrant du boulot un soir j'ai l'appareil dans la poche, et je vois ce Possum, animal emblématique de la NZ, que d'habitude je vois bien écrabouillé sur les routes, tout plat, franchement du bon boulot par les conducteurs, et d'en voir enfin un en vrai et en 3D, c'est cool, et je ferai subire au pauvre animal une série de flash en pleine tronche, mais la brave bête est en train de grignotter je ne sais quoi, et ne semble presque pas faire attention à moi. Comme le dit Coluche à propos des bébés phoques, j'y mettrai bien une fermeture éclair au Possum pour y garder mes pieds au chaud.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie

Ballade autour du Lake Hayes, le petit lac à 5min en vélo à l'aller, et 20 au retour (y'a une montée mon pote, à t'en faire pêter les mollets), étandue d'eau très agréable, pas très grand mais qui reflète bien les montagne quand le vent se calme. La nationale passe à côté et il y a de belles maisons avec jardin qui donne vue sur le lac, franchement ça doit être cool d'y boire sa tisane le soir et le matin.

Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Mace Tonw ze retour, avec cette semaine-ci un poil plus de neige, et ce qui est rigolo ici, c'est que le niveau de neige est comme tracé au cordon, CHPLAF, au-dessus tout blanc,  en-dessous tout vert/marron.

Ce coup-ci, après une semaine  d'intense réfléxion inconsciente, je comble le trou sous la porte avec le gravier qu'il y a sur le sol, bouche la fenêtre cassée avec un bout de bois tellement vermoulu qu'il est plus proche de l'éponge qu'autre chose, mais qui fait parfaitement bien le boulot. Même activité, recherche de bois, le débiter et le rentrer dans la maison, en faire sécher une partie au-dessus des flammes dans la cheminée histoire d'être sûr de pouvoir brûler quelque chose.

Ce coup-ci je me monte une chaise de camping, grâce à laquelle je suis bien assis pour bouquiner les pieds nu devant les flammes, ansi que la journée quand je sors écrire au soleil.

Ayant enfin rattrapé mon retard dans le journal de bord, je peux enfin y écrire mes pensées du moment, et comment je me sent dans cette chaumière loin de tout, et ça fait du bien, dans ces moments-là mon journal de bord devient journal intîme.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie

Alors que je glandais tranquille à la maison, qui vois-je arriver sans prévenir? Céline!! Elle restera une semaine à dormir dans son van garer sur la parking derrière les Unit, et avec elle on ira se ballader le long du lac Wakatipu, et surtout on se fait une sortie SKI.

Aahh putain, deux ans que j'attendais ça, j'ai hâte! On fonce acheter les billets e bus et de ski (hors de prix), pour se rendre sur le domaine des Remarkables, et moi je me sens tout fou, jusqu'à arriver sur le domaine skiable...trois petit télésièges qui ne montent même pas beaucoup, avec un qui grimpe plus sur la droite. Je me dis qu'il doit bien y en avoir quelques uns en plus cachés, mais non. Bon, c'est pas grave, il a neigé la nuit passé et on a droit à 30cm de bonne poudreuse dans le valon non damé

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie

-Ouah trop fort le mec!!! Vas-y Marcel t'es l'plus fort!!

-Comment y s'la pète le gonze...

-...Ooh?

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

-MOUAHAHA dans ta gueule Dugland!!! Alors, elle est bonne la neige du Sud? Elle a quel goût?

-Ouais grave t'avais qu'à pas t'la péter.

-On a froid au cucul maintenant?

-Pfff quel naze.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Le domaine skiable, la pause casse-croûte, la fin de journée
Le domaine skiable, la pause casse-croûte, la fin de journéeLe domaine skiable, la pause casse-croûte, la fin de journée

Le domaine skiable, la pause casse-croûte, la fin de journée

Dé-sourisation de Unit  5 avec les tapettes du Warehouse (la Foire Fouille locale), et grâce au fromage Edam, les noix ne marchant pas du tout.

Dé-sourisation de Unit 5 avec les tapettes du Warehouse (la Foire Fouille locale), et grâce au fromage Edam, les noix ne marchant pas du tout.

Mace Town 3, mon favori réveil, ce beau et chaud soleil.

Franchement y'a rien de mieux que de se faire éveiller par la lumière d'or et la chaleur, qui entrent par la fenêtre sale (pourtant je l'ai nettoyée au PQ trempé dans l'eau), avec un reste de fumée et de condensation à cause de ma respiration.

Ce coup-ci je me suis installé comme à la maison. Avec la chaise de la dernière fois, je me laisse ce coup-ci, caché sous la charpente dans un bocal, un reste de tablette de chocolat, deux sachets de thé, du sucre brun, une bougie et du papier journal.

Et quand j'arrive pour mon troisième séjour, affamé et les pieds gelés, c'est le meilleur chocolat de toute ma vie, car c'est en pensant avec délectation aux carreaux en train de fondre sur la langue que j'ai marché la moitié du chemin.

Et pour ce séjour-ci, je répare enfin le trou dans le mur, qui est en fait un emplacement à fenêtre ou vitre, et vide. Pour cela, fauchage des hautes herbes à la machettte avant de les rassembler en bottes, coincées à l'aide de bouts de bois, et terminé le courant d'air désagréable la nuit, j'ai même chaud!!

Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Petit week-end en solitaire au bord du Lake Moke, à 40min en voiture de Unit 5. Comme c'est encore l'hiver, c'est gratuit et il n'y a quasiement personne. Balade autour du lac qui est parfaitement immobile et renvoi des reflets impecables des montagnes alentour.

Il a une forme de coeur, et la partie centrale est couverte de hêtres originaire de la NZ, et pour des feuillus ils sont ultra résistant car ils sont restés vert tout l'hiver. Et en passant dessous, ça gazouille bien dans les branches.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Depuis le temps que je la vois me narguer depuis le jardin dès que je lève lesyeux vers les montagnes, aujourd'hui est le jour où je vais te marcher sur la tête, Brow Peak.

1456m de haut, et ne connaisant pas le chemin d'accés, je fais un grand détour en passant par Bush Creek, un sentier en fond de vallon au milieu des hêtres, avant de m'attaquer à la pente raide sur 1000m de dénivelé. Heureusement de l'eau coule un peu partout, et il fait froid du coup la montée est sympa, dure pour les jambes mais offrant une vue de malade à chaque promontoire dépassé.

Comme nous sommes en hémisphère sud, ici les faces Nord sont toute fondues, alors que les faces Sud encore blanches voir même gelées. En tout cas de là-haut le panorama est splendide, un vent faible souffle et lève quelques cristaux de glaces.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Hahahahahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh

Aujourd'hui je monte sur Christchurch pour me chercher un canoééééééééééééé!!!

Acheté sur un site aux enchères néo-zélandais, comme c'est un fait main il ne coûte pas cher du tout, parce que les canoé canadiens sont ultra cher, en plus j'ai une double pagaie et un petit chariot à roulettes pour le déplacer, parce que la bête est un peu lourde.

4m20 de long, entre 30 et 40kg, et de la bombe!!! En montant les 480km la route est magnifique, les grands lacs, les plaines immenses avec au loin les montagnes qui découpent le ciel en dents de scie.

Je passe par Omarama, et mon vieux van rouge a disparu du free camp, je récupère le canoé à un couple de séxagénaire super cool, et puis direction le Sud, je décide de faire une halte au free camp de Tekapo, où j'arrive après avoir conduit 800km.

En arrivant la musique s'arrête, le moteur aussi, et mon dieu que ça fait du bien ce silence. Direction la colline qui surplombe le lac Alexandrina, avec une bibine dans la poche et captainben.

Assis contre un rocher, j'écoute le silence du crépuscule et les oiseaux qui se souhaitent mutuellement bonne nuit.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Le lendemain, debout tôt car le camping est gratuit jusqu'à 8h du mat, avant que le mec qui vienne collecter les sous ne passe, et il fait un temps de MALADE !!!! Putain de ouf y'a pas la queue d'un nuage, mouahaha je sens que le test du canoé va se faire en toute tranquillité.

Hop petite photo du van avec son nouveau pote sur le toit, et en plus derrière y'a une vue d'un des plus grand lac du pays, le Lake Tekapo.Une heure et demi de route avant d'arriver au Lake Benmore où je me gare à l'endroit exacte où nous avions arrété le van rouge avec Maëlle. Le canoé est assez facile à descendre et quant au petit chariot c'est super pratique. Bon, la saison de pêche n'a pas encore commencée, et je n'ai pas le permis mais y'aura bien un coin oùpersonne ne peut me voir et où je vais pouvoir pêcher un coup.

Première surprise, à chaque coup de pagaie l'eau grave froide me coule sur les genoux...bon, ben dans 20min je serai trempé et tranquille.

Et oh mon dieu, il n'y a pas de mots pour décrire cette incroyable sensation, ça a toujours été un rêve d'avoir mon kayak ou mon canoé, et maintenant c'est chose faite. Le lac est limpide et placide, rien ne bouge et seules quelques rides fusent de derrières les canards et les poules d'eau. Je suis seul sur le lac, les oiseaux chantent, il fait beau, ma foi...euh...c'est juste trop bien la vie!!!

Très vite je découvre un truc qui me fait rire, c'est allerfaire chier les canards et les poules d'eau, car le décollage en vaut la peine. Puis je me dégotte un petit coin dans les roseaux bien à l'abri pour tremper la cuillère...et TADAM!!! Une beauté de 50cm qui mord et qui se laisse ramener facilement sur le bateau.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Petite rando avec Su, une collègue chinoise fort charmante, qui rigole en permanence et qui est toujours de bonne humeur. On se dirigeaient vers Big Hill, mais faute de neige et de temps on ne peut atteindre le sommet et devons faire demi-tour.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
petit tour en canoé sur le Lake Hayes avant de commencer le boulot

petit tour en canoé sur le Lake Hayes avant de commencer le boulot

Voilà, entre temps avec Su on sort ensemble, et pour se retrouver un peu seul, direction Lake Moke, pour faire du canoé et marcher autour du lac.

Elle n'a jamais fait ni:

-de canoé

-dormir en van

-camping

La demoiselle est entousiaste pour essayer le canoé, et elle est resplendissante avec ce chapeau de cowboy trouvé dans un coin de Unit 5.

Le soir même, dîner à la bougie sous les étoiles, on discute longtemps, et c'est génial. Malheureusement dans la nuit la pluie se met à tomber, et continue le lendemain, du coup autant rentrer à la maison.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Session pêche avec mon colloc Ludo, à la rivière Kuwarau, et le long du chemin d'accès c'est plein de thym bien vert et qui parfume l'air.

Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Les gouttelettes de bruine qui restent en perle d'argent sur les feuilles de cette plantes le long des chemins au retour des parties de pêches me fait rêver à chaque fois, comme si des fées avaient tissées des chapelet éphémères qui se déchire quand le vent les agite.
Les gouttelettes de bruine qui restent en perle d'argent sur les feuilles de cette plantes le long des chemins au retour des parties de pêches me fait rêver à chaque fois, comme si des fées avaient tissées des chapelet éphémères qui se déchire quand le vent les agite.
Les gouttelettes de bruine qui restent en perle d'argent sur les feuilles de cette plantes le long des chemins au retour des parties de pêches me fait rêver à chaque fois, comme si des fées avaient tissées des chapelet éphémères qui se déchire quand le vent les agite.
Les gouttelettes de bruine qui restent en perle d'argent sur les feuilles de cette plantes le long des chemins au retour des parties de pêches me fait rêver à chaque fois, comme si des fées avaient tissées des chapelet éphémères qui se déchire quand le vent les agite.

Les gouttelettes de bruine qui restent en perle d'argent sur les feuilles de cette plantes le long des chemins au retour des parties de pêches me fait rêver à chaque fois, comme si des fées avaient tissées des chapelet éphémères qui se déchire quand le vent les agite.

Partie de pêche pour fêter le permis de pêche, au Lake Moke, avec trois beautés.

Partie de pêche pour fêter le permis de pêche, au Lake Moke, avec trois beautés.

Avec Su, Shandy et Vincy (une copine à nous Malaysienne) on va au Lake Moke pour faire du bateau, mais ce sera de courte durée car le vent se lève, très fort du coup on pique-nique à l'abri des buissons.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partieNouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Brow Peak au loin entre à gauche, ??? et à droite German Hill, un jour de beau temps mi octobre.
Brow Peak au loin entre à gauche, ??? et à droite German Hill, un jour de beau temps mi octobre.

Brow Peak au loin entre à gauche, ??? et à droite German Hill, un jour de beau temps mi octobre.

Et ayant vu cette belle montagne toute de blanc vêtue me donne envie, et le lendemain j'y retourne, et ce coup-ci j'ai repéré un accès plus direct, mais vachement plus raide, et avec la neige ce sera 4h de montée avec le bonheur d'arriver au sommet dans 50cm de neige fraiche et compacte, et derrière tout est blanc, tout est calme, et c'est extrèmement reposant.

Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie
Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Et voici mon projet personnel de recyclage botanique, idée que j'ai toujours eu et qui s'est renforcée en regardant le merveilleux film d'animation Wall-E, faire pousser des plantes de partout.

Ce bon vieux fauteuil était dehors sous les caprices du temps et des intempéries, sans que j'en fasse grand cas, jusqu'au jour où, après m'être étiré le dos, mes yeux tombent sur deux trucs verts qui sortent du coussins. Je m'approche, et là s'épanouissent deux petites plantes, des graines d'arbres (une sorte d'erable ou de platane, je ne sais plus, mais l'arbre  dont les fruits sont les hélices d'hélicoptère, çui-là quoi).

Je regarde avec attention, et oui, les deux jeunes poussent sortent d'un tapis de feuilles mortes qui cachent un trou dans le cuir où il doit y avoir de la moisissure et plein de bonnes choses pour la nature.

Illico presto je déclare la zone de posage de cul interdite, car protectioon de l'environnement oblige (et expérience aussi) et Ludo qui commence à râler parce que c'est son fauteuil l'été, je l'envoi promener en lui montrant un autre fauteuil, tout aussi défoncé dans le jardin mais sur lequel ne pousse rien.

Ce fauteuil devient mon bébé d'amour,  et j'en prend beaucoup soin, d'abord en mettant un peu de terre aux pieds des plantes pour qu'elles aient des bonne vitamine, et en les arosant un peu tous les matins. Et je regarde aussi sur le canapé clic-clac, pourri et défoncé, et lui aussi donne naissance à une jeune pousse!!

Ahh c'est géniale, je vais pouvoir être assis peinard sur un canapé à côté d'un arbre, et j'en parle pendant trois jours à toute la colloque pour être sur que personne n'arrache mes bébés.

Je m'occuperai de ce beau fauteuil qui devient dès lors le centre de mon attention jardinière, allant jusqu'à lui arracher l'armature en bois d'un de ses accoudoir pour remplir le cuir de terre, ce qui devient une magnifique jardinière, dans laquelle jeplante des petites pousse d'arbre prélevées dans le jardin, ainsi que deux pissenlit et de l'herbe.

Les pissenlit ont fleuri puis ils ont fait les jolis pompons que le vent s'est chargé de souffler à ma place...grrr le salaud! Et depuis j'ai fait d'autre trous dans le coussins, j'en ai arraché la mousse et les différent matériaux, coton et fibre en tout genre que lesoiseaux se sont faitun plaisir de prendre pour faire leurs nids, et rempli de terre le tout. Je n'ai touché à rien et comme la nature fait bien les choses, il y a plein de petites plantes qui poussent departout, aucune idées de ce qu'elles peuvent bien être, mais c'est juste trop cool.

Pour tenir compagnie à mes amour, je leur ai fait des moulins à vent en canette de bières et unplus gros en bpouteilles de plastique, il faut pas mal  de vent pour faire tourner celui-ci, mais une foisen marche il fait un bruit du tonnerre et on dirait une hélice qui va décoller. J'en suis ravi, et les nanas de la colloque aussi, et ce brave Ludo m'a dit que lui ça l'emmerdait, parce que la nuit ça fait un boucan de tous les diables, avec un petit sourire, je sais très bien qu'au fond il s'en fout, étant donné qu'il ronfle et n'entend rien la nuit.

Et le crâne,  c'est un crâne de chèvre trouvé en balade, et comme il a trop la classe je l'ai ramené, et il regarde avec patience pousser les plantes.

Sur la vidéo je ne parle pas, car c'est une belle journée, les oiseaux chantent à merveille et les arbres fruitiers en fleurs, tout ça sent le printemps à pleins poumons. Et puis comme ça vous avez une meilleure idée du Mace Motel.

Ah, et le filet vert et jaune, c'est un filet pour le terrain de badminton que Ludo et moi avont fait un matin où on s'emmerdait sec dans les canapés. 

Nouvelle Zélande - Deuxième partie

Et pour finir l'article, aujourd'huic'est le départ du Mace Motel, l'été approche, j'ai du temps et de l'argent, il est temps de voyager un peu dans l'île du Sud.

 

A bientôt

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Salut ca fait un bail !!!! Mais j'ai enfin reussi a faire fonctionner le petit groupe de neuronnes qui me sert de cerveau pour reussir a retrouver ton blog et enfin avoir des nouvelles (au bout de 3 ans et demi quand meme (ca craint vraiment !!! )) mais bon "vieux motard" comme je dit souvent. J'espere que tu verras ce message dans pas trop longtemps car j'aurais aimé qu'on cause un peu. En esperant que tu puisses voir mon adresse mail pour qu'on se calle un moment. En attendant de pouvoir parler avec toi je te souhaite encore pleins d'aventures de OUF !!! Peace <br /> Jibus
Répondre