Nouvelle-Zélande - 5e partie

Publié le par Captain Ben

Pourquoi avoir décidé d’y rester un peu plus ? Déjà parce que je m’y sens bien, que c’est magnifique et parce que ça fait depuis mes 10 ans que je rêvais de venir là, alors tant qu’à avoir fait tout ce chemin, autant y rester un poil plus longtemps, t’es pas d’accord ?
Mais la raison principale, c’est qu’ayant eu un problème avec le van précédent, j’ai dû travailler la plupart du temps sans pouvoir vraiment voyager et en profiter, de plus avec l’achat du canoë et du permis pêche, pour être honnête ça me faisait franchement chier de partir déjà.
Alors voilà, durant le mois de vacance pris tout seul pour faire le tour de l’île du Sud afin de trouver un endroit potentiellement attirant pour rester un an de plus, j’ai pesé le pour et le contre de chaque patelin traversé, et Arrowtown reste le meilleur choix.
Entourée de montagnes, village calme, il y fait très beau temps à l’année, je peux laisser la maison et le van ouvert en permanence ça ne craint rien, je connais quelques personnes pour aller à la pêche ou boire une bière, c’est entouré de lac pour le canoë, pêcher est un paradis, en hiver les stations sont juste à côté, c’est presque l’exact opposé de Grenoble niveau coordonnée GPS (à 30km près, sur 20000km ça fait quoi, hein ?), et à chaque fois que j’y retourne, que ce soit de rando ou à la pêche, j’ai cette incroyable sensation qui me réchauffe le cœur, de rentrer à la maison, et mon cœur se gonfle d’allégresse à chaque fois que je vois les premières maisons depuis les montagnes. L’été c’est  très vert et hyper fleuri,  dans les rues le matin en allant au boulot je vois des centaines de merles, des hérissons, des plantes poussent le long des ruisseaux pour mes tisanes et cuisiner, je peux boire l’eau de n’importe quel ruisseau qui sera bien meilleure que de l’eau en bouteille quand je pars en rando, et la liste des points positifs est encore longue, alors pourquoi me priver d’être heureux une année de plus ? Déjà qu’on en a tous environ que 80 à vivre sur terre, que le but est d’être heureux et bien dans ses baskets, de profiter de la vie et de se remplir les yeux de beautés, alors moi je reste un an de plus, et na !
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
Nouvelle-Zélande - 5e partie

Quand papa s’en va, il est temps de se chercher un boulot,  non pas que j’ai grand hâte de me remettre aux fourneaux, mais mon pote Ludo m’a dit que 3 restos cherchaient du monde et que j’avais intérêt à saisir l’occasion sinon les places seront prises,  et qu’il me faudrai bosser sur Queenstown, ce qui est hors de question.
J’ai déjà des essais en cuisine deux jours après, les 3 restos sont près à m’embaucher pour la saison d’été, c’est cool, du coup je me choisis le mieux. Et mon élection va pour le Fork & Tap, resto familial qui propose des bières artisanales pressions de toutes la NZ, niveau cuisine c’est de la bouf de Pub, et quand la patronne me demande où je vis, que je lui explique que je dors dans mon van, elle me dit qu’il y a une maison en coloc pour les employés, que y’a de la place pour me garer si jamais je suis intéressé par le boulot. Oui madame !
Et voilà le travail mon pote !! En 3 jours je me suis trouvé un nouveau boulot en cuisine, avec en plus le « logement » qui va avec, à 5min à vélo du resto,  ma foi, que faut-il de plus ?
En discutant avec mes nouveaux colocs et collègues de boulot, j’apprends que les patrons ont du mal à garder les employés longtemps et qu’ils sont toujours prêt à faire les visa sponsor, ce qu’il me faut pour rester dans le pays. Aussi quand la patronne me demande, vers la fin de l’été quels sont mes plans, et que je lui redits que je compte rester un an et que j’aimerai le sponsor visa, elle est ravie et nous nous lançons dans la procédure de demande. C’est long et fastidieux, car l’immigration me demande sans cesse de nouveaux renseignements, qu’il me faut un extrait de casier judiciaire de France,  des rendez-vous avec des conseillers, bref il me faut faire la totale, avec la patronne qui stresse et qui me demande tous les jours où j’en suis, c’est donc avec un immense soulagement que le 11 Avril je reçois un mail stipulant que l’immigration m’autorise à rester travailler un an de plus en NZ jusqu’au 11 Avril 2018. Cri de joie devant l’écran, et pour fêter ça, direction le bar avec les colocs.


Niveau boulot pas grand-chose à dire, on ne me met pas aux fourneaux parce que je n’ai pas les compétences nécessaires d’après le chef, m’en fout, mais je m’occupe de la mise en place et de la préparation des sauces et plats. En gros je suis dans mon coin tranquille à refaire le stock, des fois je vais les aider à faire les assiettes, ou bien je fais un peu de plonge, dans la cuisine on a un petit poste radio, du coup on écoute de la musique toute la journée, et le plongeur choisi, autant vous dire, pour ceux qui connaissent mes goûts, que parfois ça déménage grave. Avec le chef on se partage les horaires matinaux d’ouverture de la cuisine, et c’est le moment que je préfère, quand j’ai la cuisine pour moi tout seul de 6h à 11h musique à fond à exécuter la danse des gamelles et des plats qui vont aux fours avant que le reste de l’équipe n’arrive au compte-goutte prendre la relève.

La vie à la colloque se passe super bien, je m’entends de suite bien avec Pedro qui est brésilien, et Sian qui es locale et n'a même jamais pris l'avion, Laura est anglaise et c'est elle qui a chambre du fond, un peu bizarre comme nana mais cool quand même, la dernière chambre étant occupée par Steve, anglais, et Marie, sa copine française Avignonaise. Et avec tout ce petit monde on se marre bien le soir autour de l'apéro, avec crackers, fromage et autre cochoneries du genre. Comme autour de la maison il y a des sortes palissades en bois qui retiennent de la terre grise et sèche et toute caillouteuse, je demande si il y a moyen de jardiner un peu à la patronne, car c'est le no, de son resto sur les papiers de locations de la barraque, et étant une fan de jardinage elle même avec son mari, elle me donne carte blanche pour planter tout se dont j'ai envie.
A partir de là c'est la débandade, parce que Pedro aussi a envie de s'y mettre, du coup on va acheter du terreau au magasin du coin qui en propose, et tous les matins avant d'aller au boulot, on jardine en écoutant de la musique, même si au début cela consiste a ôter les cailloux du sol, et à enlever toutes les herbes mortes, avant de pouvoir se mettre a planter. Nous récupérons toutes les graines possibles du boulot, fruits comme légumes, tout ce que nous recevons avec encore des racines fini ni une ni deux au fond d'un de nos sacs à dos pour un replantage à la maison. Et franchement ça marche du tonnerre de dieu, le jardin se remplume et s'orne de vert, plus agréable que le gris et le jaune d'avant. Ce qui marche quand même le mieux, c'est un sachet de graines pour oiseaux, 1kg de graines en tout genre, et on en plante de partout juste pour que tout soit en vert et fleuri. Les abeilles reviennent dans le jardin, du coup c'est pleins d'oieaux également, et le matin pour prendre le petit dèj sur la terasse face aux montagnes, c'est le top.
Quelques vélos trainent dans Arrowtown, des vieux poussiéreux et les pneus à plats, du coup j'en ramènne deux à la maison pour que ça nous serve aux collocs et à moi-même. Faut pas perdre les bonnes habitudes. Et puis pour aller bosser le matin c'est quand même ce qu'il y a de plus pratique. Sinon il ne reste plus grand chose de bien intéressant à vous raconter sur ce qu'il se passe à la maison, on discute, on rigole, on fait des batailles d'eau de bon matin et des batailles enragée de polochon le soir, chacun fait des crasses aux autres, bref c'est cool. Sian a très vite repérer que je sursaute facilement, et elle qui aime bien faire "BOUH" en se cachant le soir derrière les portes ou derrières les coins des murs, elle s'en donne à coeur joie. Du coup dès que je vais aux toilettes ou me brosser les dents après lui avoir fait une crasse, je sais qu'elle m'attend cachée quelque part dans le noir, et à chaque fois ça marche, elle me saute dessus en hurlant, moi je sursaute en lachant un eternel "Oh Putain!" qui a l'air de la ravir à chaque fois.
 

En bleu Pedro et moi en noir
En bleu Pedro et moi en noir
En bleu Pedro et moi en noir

En bleu Pedro et moi en noir

Je vais donc vous énoncer dans l'ordre ce que j'ai fait durant mes jours de congé.
Durant les premiers jours, je réussi à motiver Marie ainsi qu'une de nos jeune collègue de boulot, Gloria, pour aller faire une bonne rando. Au programme remontée de Bush Creek, puis montée sur Coronet peak, avant de marcher sur toute la crète jusqu'a Big Hill en passant par Browe Peak avant de redescendre par Saw Pit Gully sur Arrowtown, une boucle d'un peu moins de 20km qui passe par les hauteurs au-dessus de la petite ville et qui nous offre une vue de fou sur tout le plateau qui s'étend à nos pieds, et de l'autre côté sur les belles montagnes qui surplombent Mace Town. La ballade se révèle super agréable, même si Gloria a un peu de mal vu qu'elle a 17ans et qu'elle n'a jamais fait de rando de sa vie vant aujourd'hui, mais elle s'en tire très bien quand même. Nous mettons presque 12 heures pour finir la boucle au crépuscule, et à la fin il pleut, ce ui achève notre jeunette, quant à Marie qui deteste la pluie, elle termine la balade en courant et nous attend a l'abri.
 

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M'étant équipé d'un téléphone tactile et ayant tout plein de cartes topo du coin, envie d'aller explorer un peu plus loin que Mace Town, quand bien même j'adore y aller, envie de changer un peu. Malheureusement la météo sera contre moi, a la moitié du chemin il commence à pleuvoir. J'ai quand même eu le temps de ramasser des groseilles, des framboises et quelques mûres sauvages qui pousent le long du chemin, je connais un bon coin à menthe sauvage juste avant d'arriver à la maison en pierre, du coup quand j'y arrive après les 13km de piste habituelle, tout juste le temps d'aller ramasser du bois sec avant que le déluge ne s'abatte. J'y reste deux jours au bord du feu à bouquiner et à écrire, au chaud et au sec.
 

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Ayant terminé tôt le boulot, direction le lac Wakatipu pour une partie de pêche, infructueuse malheureusement, mais la vue est tellement belle que ce n'est pas trop grave.
 

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J'ai trois jours de congé, du coup je suis bien décidé a retourner sur la West Coast et aller pêcher à Bruce Bay, le super coin que Ludo m'avait filé, car la météo s'annonce parfaite. Et en effet elle est parfaite, trop en fait, parce que du coup il n'y a pas un pet de vent, permettant aux sandflies de pouvoir me dévorer tout cru, et comme au bout d'un moment j'en ai marre de me mettre des claques de partout et qu'avec la tonne d'insecticide que j'ai sur la peau je suis bon pour un cancer, j'abandonne la partie. Direction le camping du coin, où dans la cuisine 4 jeunes israéliens sont attablés en rigolant. Eux sont là en vacances pour quelques mois, et le lendemain ils comptent aller faire une rando sur deux jours. Le lendemain donc, eux partent pour la rando, et moi je pars pêcher ou du moins retenter ma chance, et c'est pareil qu'hier, du coup merde, et en plus le ciel se dégage et les sommets couverts de neiges éternelles se découvrent, du coup je remballe tout et fonce à la ballade. 17km au programme, c'est encore tôt, pas besoin de grand chose, un pique-nique et l'appareil photo, ainsi que la veste de pluie et en route. Le chemin serpente dans la forêt primaire de hêtres noirs typique de ce côté là de la NZ, avec un peu partout des grandes fougères arborescentes et des sous-bois couvert de mousse. De temps en temps le chemin longe la rivière turquoise qui coule des glaciers, et parmis les arbres couvrant les talus d'en face, des cascades dévalent. Je rattrape assez vite les 4 loulous qui papotent, et fait un bout de route en leur compagnie, avant de les laisser "prendre une douche" sous une cascade d'eau ultra froide, et cela me convient tout à fait, marcher seul dans mes pensées et à mon rythme, vers le fond de cete vallée fermée par la colonne dorsale de l'île du Sud, la chaine des Alpes du Sud. Un mur de 3000m de haut avec de la neige et de la glace, des paroies presque verticales, bref difficilement franchissable. Au bout du chemin se trouve une "hutte", ou du moins un véritable refuge de montagnes avec 4 chambres de 12 lits à l'étage, des tables en bois en bas, et des plans de travail en inox tout le long des murs pour faire la cuisine; un palace 5étoiles où je rencontre le couple de gardiens, qui viennent du Colorado USA, et qui me propose un duvet et de passer la nuit si je n'ai pas enviede redescendre. Ma foi c'est une bonne idée, par contre j'ai plus rien a manger...faudra faire avec. Le truc cool de cette rando, c'est la source thermale naturelle à l'arrivée, et j'avoue qu'aller tremper les pieds dans de l'eau à 40° ça fait plaisirs! Le temps de rattraper le retard dans le journal de bord, les 4 gars arrivent, eux vont planter la tente et on passera un bout de la soirée ensemble. Durant la nuit, il fait hyper chaud et en plus y'a un connard qui ronfle comme le gros Allemand dans la Grande Vadrouille, et de chaque côté y'a un pote à lui qui "murmure" CHUT, qui sifflote ou qui le pousse, mais rien ne réveil le dormeur. Je tente de ne pas m'énerver, peut-être 10min, avant de commencer à choper les boules et à prendre mon matela et à changer de chambre, parce que même mes boules quiès de survie en PQ mâché ne me permetent pas de pioncer. Et franchement c'est pas agréable du tout de se mettre du PQ mouillé dans les oreilles. La nuit passe, réveillé tôt après une nuit de merde, je trace d'autant plus qu'il y a encore un petit sentier de 8km qui va aux pieds des montagnes, et d'après les gardiens la vue y est juste sensationnelle, tout blanc et bleu. Mais la météo capricieuse de la région fait des siennes, et les nuages s'engouffrent dans la vallée pour s'arréter devant les murs de roches, et il se met à pleuvoir. En plus d'avoir l'estomac vide qui gargouille en permanence, il y a maintenant la pluie froide. La plupart des gens sont redescendus bien avant pour échapper à la pluie, car en arrivant le parking est déjà à moitié vide. Avec un bonheur difficile à cacher je dévore tout ce qu'il reste dans le van, avant de m'allonger sur le lit, nu et au sec, écouter la pluie mitrailler le toit de ma maison-mobile.
 

Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin
Une petite fougère le long du chemin

Une petite fougère le long du chemin

Semaine suivante j'ai à nouveau 3 jours de congé, il va faire beau les 3jours, il est temps d'aller après MaceTown. Comme nous somme à la fin de l'été, la nature regorge de fruits sauvage, et comme souvent les marcheurs n'osent pas cueillir les fruits qui bordent les chemins, il y en a à profusion. Je deviens donc un ours qui se goinfre sur sa route, à manger à pleines poignées des framboises bordeaux absolument parfaite, des grappes de groseille rouges sang et merveilleusement bonnes, quant aux mûres il manque encore un peu. De passer devant ma maison est bizarre, mais il fait tellement beau et puis ça fait tellement longtemps que j'ai envie d'aller voir plus loin dans les montagnes, que je ne m'arrête même pas. C'est un sentiment grisant que de marcher sur un chemin inconnu qui mène je ne sais où, à regarder chaque pierre, chaque arbre et chaque piscine sur la rivière car tout est nouveau, et la nouveauté est toujours belle. 2h plus tard, mes yeux tombent sur une toute petite cabane en tôle, la porte est ouverte et à l'intérieur c'est la bonne surprise, il y a un lit superposé et deux lits simple, avec matelas s'il vous plait! Même plus la peine de réfléchir, je dormirai là! Le reste de l'aprèm se déroule comme dans un rêve, petite douche dans la rivière, puis sécher nu comme un ver dans l'herbe en écoutant le murmure du ruisseau et les rares chants d'oiseaux, avant de ramasser du petit bois pour commencer la flambée du soir où, assis devant les yeux perdus dans les flammes, je fume en buvant de la tisane et en ne faisant rien d'autre. La tasse en argile sèche au-dessus du poele, je la ferai cuire pendant la nuit. Dehors, le ciel est d'une pureté incroyable et la voie lactée traverse la voûte comme une trainée d'argent au milieu de laquelle clignottent des milliers d'étoiles. La brise est tombée et sauf le glouglou lointain du ruisseau, il n'y a pas un seul bruit. Adossé à la tôle de la barraque et le nez en l'air, je reste assis un moment sur une pierre à ne rien faire d'autre que de regarder le ciel. Et puis comme au bout d'un moment il fait froid, je retourne au bord du poele rougeoyant de braises, avant de glisser dans le duvet pour bouquiner un peu. Réveillé en pleine forme, faut dire que c'est pas tout les jours qu'on peut faire du camping avec matelas ressors, exploration de la vallée après un poridge d'exception! Il faut souligner le fait que dans la cabanne tout est en bois, et de partout des chasseurs ont marqué leur prouesses:
-Jake & David, shot 24goats 5/6/78
-Mitch, Gary & Rick shot 9 deers, 35goats & 5 rabbits 8/3/89
Et bref, c'est un concours muet de celui qui a la plus grosse quequette, du coup il me prend l'envie aussi d'inscrire mon trophée cueillette.

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Dans la petite vallée encaissée large de moins de 100m trainent des restes de machines ayant servie au siècle dernier à la recherche de l'or. C'est étrange de marcher dans l'herbe haute et de voir enfouie à moitié sous terre ces parties macaniques, des roues crantées, des tiges en acier, des bouts derails, des plaques en tôles, et tout un tas d'objets abandonné. Tombant sur une paire de roue dont l'axe n'est pas cassé, je le pose sur un bout de rail qui traine à côté du ruisseau, en me demandant bien à quoi pouvait ressembler les petits chariots qui transportaient les minéraux jusqu'au bas du vallon à côté de la maison où, rempli d'eau de pluie et de boue, se trouve un gros bacs qui servait à concasser les pierres pour en sortir l'or. 

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Là commence mon activité créative de la journée, à savoir construire un petit charriot avec ce que je trouve dans le coin, parce que je me suis demandé à quoi ça pouvait bien ressembler, après avoir passé un temps fou à genoux pour déterrer tout ce que je trouve. Je m'éclate comme un gamin, tout seul perdu au milieu de nulle part, à porter des bouts de férailles rouillées qui pèsent un âne mort au bord du ruisseau, où il y a un petit espace presque plat qui me semble tout à fait convenable. 4heures d'efforts en ricanant tout seul de ma connerie, pour donner cela:
 

L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
L'Auto-Cyberfinder Gold Machine
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L'Auto-Cyberfinder Gold Machine

En redescendant vers Arrowtown se trouvent d'autres ruines de chercheurs d'or.
 

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Un beau matin, après deux jours de pluie en continue refroidissant le coin, Browe Peak couverte de neige, puis avec Pedro on décide d'aller voir la neige aux Remarkables, et étant habitués aux 30° de l'été, on se caille bien, mais le jeu en vaut largement la chandelle.
 

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J'ai une collègue de boulot nommée Yoshiko, petite Japonaise et petit bout de femme hyper gentille, et son mec, Akira, aime la rando mais n'a pas trop l'occaz d'y aller avec des gens, et comme on a deux jours de congé en commun, on va faire une grosse boucle de presque 50km autour d'une montagne nommée Soho Peak. Et nous marcherons deux jours dans tout ce qui fait de la NZ un pays magnifique pour la marche à pied, parce que peu d'arbres poussent dans les vallées où il fait froid et où le vent souffle trop fort, du coup le relief est entièrement couvert de ces herbes hautes appelées Tussoc, sorte d'herbe rigide qui pousse en grosse touffe et qui s'agite au moindre souffle balayant la lande, ce qui transforme les plaines en un océan d'or n'appelant que le voyageur passant par là. Avec Akira, vu qu'on ne s'est croisés que quelques fois, on discute pas mal, ce qui me change car d'habitude je marche tout seul en silence. Pour lui comme pour moi ce chemin est une première, et comme en plus c'est sensé "être interdit d'accés" par les fermiers, il n'y a que nous deux. Bon, c'est vrai qu'on doit passer par dessous un portail puis par-dessus pas mal de barbelés, mais au moins on est seuls et quand on s'arrête faire une pause et que personne ne parle, c'est le silence complet et reposant. Le soir nous arrivons à une petite hutte toute équipée avec matela et le tsoin-tsoin, un jeune allemand et un couple d'anglais y sont déjà en train de se reposer. Etirements pour nous, et surprise Akira a ramener deux bières chacun, du coup assis sur les marches en bois en siroptant nos cannettes, on regarde la lumière du jour décliner et les ombres s'allonger sur le paysage jaune et ocre. La nuit est d'une beauté à couper le souffle, pas de bruits ormis les grillons qui stridulent dans la plaine, et loin au-dessus de nos têtes, le ciel est rempli d'étoiles. La nuit est bonne et, Oh miracl, personne ne ronfle! Du coup le jour suivant me vois en pleine forme et d'excellente humeur pour rattaquer la journée. Sebastian, l'allemand, se dirige lui aussi sur Arrowtown, on fait un bout de chemin ensemble jusqu'à ce que passés derrière le col nous tombons sur Arrow River, et apparement on peut descendre en marchant dans le lit de la rivière, ce qu'il décide de faire. Avec akira on sait pas trop du coup on continu un peu sur le chemin, mais en voyant la rivière bleue et verte, si belle, on décide de la rejoindre nous aussi. Par chance elle est peu profonde et peu violente vu qu'il n'a pas plut depuis plusieurs jours, et c'est super cool de marcher les pieds dans l'eau, et c'est ainsi qu'on arrive sur Mace Town pour une bonne grosse pause pique-nique à la maison en pierre où on y fait du feu pour faire sécher un peu les chaussures. Puis nous revenons sur ArrowTown, les jambes lourdes et les pieds en compotes, mais content.
 

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Un soir après une partie de pêche au petit coin où Arrow River se jette dans Kawarau.
 

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A la maison un matin, les feuilles des fraisiers étaient magnifique, avec sur chaque pointe une perle de rosée, comme si la nuit avec un pinceau de ténèbres avait placée les gouttes pour orner les plantes. 

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Sur le tapis, nous avons Sian et Pedro jouant à "Guess Who?", l'équivalent NZ du "Qui Est-ce?" chez nous. Et je rigole en les entendant se demander :
-T'as des grandes dents? Un gros nez rouge? Cheveux noir? Bruns? Bouclés? Pas de cheveux du tout?
Puis nous tombons tous malade suite à une intoxication alimentaire, trois jours malade comme des chiens à ne rien pouvoir avaler du tout et à s'alterner pourles toilettes, bref la grande classe quoi. Une fois guérie, Sian se teint les cheveux en violet, et comme avec Pedro on trouve que ça lui va super bien, on décide nous aussi de nous teindre les cheveux en violet, pour consolider les liens de notre groupe caca mou. C'est Pedro qui s'y colle en premier, c'est Sian qui lui applique la couleur vu qu'elle sait y faire, puis c'est à mon tour.
 

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2 jours et demi de repos, il va faire grand beau, Keith, mon patron qui fait pas mal de sport, m'a conséillé un joli coin où peu de gens vont. C'est derrière la station de ski des Remarkables, avec la première nuit au petit Lac Alta. Le lendemain debout très tôt je passe le petit col donnant l'accès a un plateau seulement accessible à pied et magnifique, plusieurs petits lacs d'un bleu tirant sur l'émeraude scintillent silencieusement dans les montagnes. Il n'y a personne en vue, et j'ai toujours aimé avoir la montagne pour moi tout seul. 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Je ne marche pas beaucoup, faisant pas mal de pauses pour écrire dans le journal de bord et pour regarder la vue qui s'offre. D'après mon petit GPS il y aurait d'autres lacs encore derrière la chaine, et c'est à ceux-là que j'ai envie d'aller planter la nouvelle tente achetée il y a peu sur internet. Pour passer encore derrière, car aucun chemin n'y mène, le plus simple revient à monter sur une sorte de colline collée aux paroies abruptes, avant de continuer à monter dans un éboulis de gros rochers, puis de marcher sur la crête jusqu'a pouvoir descendre sur les lacs en passant par un autre éboulis de pierres. Les lacs, trois au total, sont des mirroirs parfait reflétant les montagnes brunes et le ciel d'azur. Leurs eaux sont pures et possèdent ce goût des lacs Alpins, de l'eau de pluie et de fonte des neige, c'est tout. Pas beaucoup de kilomètres au compteur, c'est rare de pouvoir être tout le temps en hauteur, ou presque, du coup je m'arrête hyper souvent pour m'asseoir sur un rocher et regarder la vue.

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La nuit est bonne au chaud dans le duvet, et en sortant dans le froid matinal, il fait grand beau et un filet de brume s'accroche aux paroies dans la vallée en contre-bas. Le lac à côté duquel j'ai dormi est parfaitement immobile et renvoi les images inversées de ce qui l'entoure, et c'est parfait pour prendre le petit dèj dans les premiers rayons du soleil. 

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En haut de l'éboulis, surprise, la mer de nuage est là, j'ai toujours trouvé ça beau, cette immense étendue cotonneuse qui ne laisse dépasser que quelques sommets, comme pour garder la pureté innaccessible. De là pas envie de reprendre le même chemin que la veille, mais après une bonne analyse de la carte topo du coin, il y a moyen de prendre toute une crête effilée mais qui descend en pente douce vers le plateau et qui, j'en suis sûr, m'offrira une vue imprenable sur le plateau et sur les montagnes qui s'étirent sur la droite, de moins en moins haute jusqu'à disparaitre tout simplement dans les nuages. Marcher sur la crête, c'est comme marcher dans le ciel, à droite la mer de nuage, à gauche le plateau protégé par les montagnes alentours, au-dessus un ciel bleu profond et pur, et au loin, au-delà de la mer de nuage, d'autres montagnes comme les rivages secrets d'un monde nuage. 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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C'est empli d'euphorie que mes chaussures me portent, tout seul là où portent mes yeux, jusqu'à finalement rejoindre le plateau assez tôt, et après m'être choisi un nouveau petit lac pour installer la tente, je réalise que c'est vachement exposé au vent si jamais ça souffle, du coup comme j'ai du temps je me fabrique un petit murret en pierres, qui me permet une fois fini de pouvoir être assis avec un dossier, de cuisiner à l'abri de la brise, et de pouvoir fumer peinard en chauffant au soleil et en écrivant la journée passée.

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Là aussi je passe un bon moment assis à ne rien faire d'autres que regarder la vue, mais en même temps que la lumière s'en va le vent froid se lève, me chassant à l'intérieur de la tente où obligé de me glisser dans le duvet pour ne pas geler, je bouquine en attendant que le sommeil vienne. Bien sûr c'est dans ces moments-là qu'il ne vient pas, et au bout d'un moment j'ai beau me tourner dans tous les sens, j'ai les épaules et les hanches douloureuses et tassées sur mon petit matelas en mousse. Besoin de prendre l'air, et dehors, Ouah, la nuit est limpide et le lac sans rides, il y a des milliers d'étoiles qui scintillent dans le firmament et qui se reflètent sur les eaux noires du petit lac, donnant l'impression dans ce monde nocturne de bleu et de noir, qu'il y a un énorme trou dans la montagne et que je vois d'autres étoiles dans ce tunnel magnifique. Recroquevillé à l'abri du vent mordant derrière un gros rocher, je m'étonne une fois de plus de voir à quel point un beau ciel m'émeut. Une clope de plus sous un ciel incroyable dans ma vie, pas mal. Dans la nuit le vent se renforce parce que je l'entend siffler comme un dingue dans les interstices de mon murs et que le haut de la tente est un peu agité, du coup je suis bien content de l'avoir construit. Et enfin le lendemain, le moment qui me fait toujours chier, retourner à la bagnole et rejoindre la civilisation qui, durant ces deux journées complètes, ne m'a pas manqué.

Station des Remarkables l'été, et dans la crasse.
Station des Remarkables l'été, et dans la crasse.

Station des Remarkables l'été, et dans la crasse.

Un délire au boulot pour le repas personnel d'une des serveuses, et ça lui a bien plut.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie

Ce coup-ci j'ai 3 jours de repos, trop cool, direction un autre massif que la semaine dernière, en avant pour le massif Pisa. Massif étrange, car il culmine à 1960m, soit presque autant que ces voisins, mais non pas être raide et tout en pente, c'est une immense coline toute ronde qui sert, en hiver, de station de ski de fond. Niveau nature, faune et flore, c'est très très pauvre, puisque même l'herbe ne pousse pas de partout, seulement dans les recoins et les vallons, car le vent doit trop souffler et ce en permanence pour que quoi que ce soit puisse planter des racines, à par une sorte de mousse dure et du lichen qui craque sinistrement sous les pieds. Comme c'est en pleine semaine, je suis tout seul à nouveau, parfait. Après 4 jours à bosser dans le bruits des gamelles et des discutions, le silence en montagnes me repose, et j'avoue que j'en ai besoin avant de rattaquer la semaine. Pour cette rando, j'ai bien regardé la carte et il y a normalement des huttes tout le long, mais je prend quand même la tente au cas où. La première hutte est assez proche du parking, peut-être à 2h de marche, tout en tôle avec une petite terrasse en bois sur le devant, un ruisseau d'onde pure coulant en contre-bas, une bougie piquée sur un bougeoir en alu, et moi. Que demande le peuple? Franchement rien. Une nuit bien confortable, au chaud et à l'abri du vent. 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
Nouvelle-Zélande - 5e partie

Le lendemain matin debout tôt parce que y'a du chemin, et que j'ai pas envie de faire ça au pas de course. Et pour s'échauffer, une petite grimpette pas raide mais continue, jusqu'au sommet, en haut duquel la vue est grandiose. Le vent est froid, mais vivifiant, et c'est un bon spot pour faire une pause à l'abri dans un recoin entre deux rochers. J'ai une vue presque à 360° partout où que j'aille, c'est bien la première fois que ça m'arrive en montagne, d'habitude il y en a toujours une au milieu qui bouche la vue, ou bien des arbres qui empêchent de ne rien voir. Dans un bon nombre de plis dans le relief, des petites marres d'eau claire formant comme de petite oasis, et dans chacune d'elle barbotent des canards. Les pauvres oiseaux ont une peur de tout les diables quand j'approche en marchant, et ça me fait rire d'entendre les coins-coins rageurs m'étant destinés. Pas besoin d'être chef Sioux pour suivre le chemin, on ne voit que ça devant et derrière, même pas de pistes de lapins et de lièvres, pas de chèvres sauvages, rien. C'est beau aussi ce dénuement, c'est juste que je m'attendais à retrouver ce genre de paysage sur un volcan. La seconde nuit se passe sous tente, parce qu'à l'emplacement de la hutte sur mon GPS se tient une cabane privée et fermée à clef, et là ça souffle grave pendant le nuit.

Nouvelle-Zélande - 5e partie
Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Nouvelle-Zélande - 5e partie
Nouvelle-Zélande - 5e partie

Le lendemain après une nuit moyenne, puisque j'avais peur que le tente ne s'arrache, j'aperçois la hutte gratuite de la rando, 10min plus tard tout au fond d'un valon où le soleil ne brille pas beaucoup. Bravo Ben, au moins ça me servira de leçon pour la prochaine fois, c'est sûr. Ne pas avoir une confiance 100% en la technologie, et se bouger encore un peu le cul. Mais bon, l'avantage de ne pas y être descendu, c'est que je peux longer un canal creusé à flanc de montagne sans me taper la montée bien raide pour partir de la hutte. Aujourd'hui le paysage change complètement, puisque le sentier serpente dans un deffilement de canyons couvert de Tussoc, et être entouré de gros blocs de roche qui tiennent seuls debouts est étrange. Les falaises ne mesurent pas plus de 20m de haut, et il y a des pistes de lapins sous les touffes de tussocs, cela fait comme des petits tunnel à la Totoro. C'est tout plein de petit ruisseau et d'endroit où le sol est comme une éponge saturée, faisant des flac flac sous mes chaussures que j'essai de garder au sec au maximum. Les piquets indiquant le chemin sont espacés, et comme le sentier est très petit et pas entretenu, il y a des dizaines de fois où j'emprunte des pistes de lapins persuadé que c'est le chemin, avant de voir un piquet, au loin sur la gauche ou la droite, me rappelant au bon endroit. Mais c'est cool, et puis c'est impossible de se perdre. Et comme cela a soudainement commencé, cela s'arrête. Les canyons s'arrêtent presque net, et devant moi s'étend du tussoc de partout et des  buissons ras d'épineux, et au sol des traces de sabots et des bouses de vaches. Le chemin descend, il est plus net et plus aisé à suivre, pour finalement rejoindre une piste qui elle descend dans la vallée, où attend une autre hutte,à laquelle je ne dors pas. A cet endroit-là, tous les cours d'eau se rejoignent donnant naissance à Roaring Meg, petite rivière aux eaux translucides mais sur fonc brun et, surprise, je vois des petites truites s'enfuir devant mon ombre. Pique-nique de spaghetti froids au curry, ouais je sais ça fait rêver, avant de partir de la hutte pour la dernière montée, longue, car pour rallier le van il ne me reste qu'a monter. Le temps se couvre un peu et la lumière devient de plomb, donnant un nouveau visage à la montagne. 

Nouvelle-Zélande - 5e partie


 Arrivé au van, j'ai les jambes en compotes et mal aux pieds, et il me vient à l'idée que le seul truc qui ferait du bien, ce serait de mettre les pieds dans de l'eau froide...mais attends, mais oui!! J'ai ma canne à pêche avec moi!! Je passe la dernière heure de marche obsédé à l'idée d'aller pêcher un coup, d'autant que la saison est bientôt terminée alors autant en profiter. Jambes en compotes et mal aux pieds? Pouah, que dalle, m'enfin un peu quand même, mais à l'idée d'aller taquiner la truite, des ailes me pousse dans le dos. Voir le van, pour une fois, me fait plaisirs, quelques étirements, une clope pour la route, et c'est parti. Par chance la rivière Cardrona coûle juste u pied de la montagne, et je connais un bon coin pour se garer et attaquer la pêche direct. Et là mon pote, c'est un festival! Au bout de 200m j'en ai déjà attrapé deux petites qui, après un bisous sur la bouche dés fois que se soit de belles princesses, retournent à l'eau avec les copines. Dans chaque trou d'eau ça mord, et comme les berges sont à peine surelevée et en herbe, je peux ortir les poissons facilement. Arrive un gros trou d'eau, avec un tronc qui traverse et une énorme souche derrière laquelle le courant à creusé une véritable piscine. Un lancé, et une de 28cm sur l'herbe, je garde. Second lancé, et une de 44cm, que je garde aussi. Comme on dit, jamais deux sans trois, ce coup-ci je me prépare bien car je compte bien sortir un thon. Troisième lancé, et ça mord encore, mais c'est une petite. Ah, dommage. La rivière propose un enchaînement de trous d'eau parait pour pêcher sur environ 1km avant de brusquement rétrécir en s'engouffrant dans un valon. Je redescend la rivière et passe par la bagnole poser les deux truites, puis marche 2km sur la berge avant de remonter la rivière jusqu'au van. Et là aussi c'est de la folie furieuse, chaque trou d'eau, petit ou grand, est le territoire de minimum une truite. J'en rechope une jolie de 30, et juste avant de retourner au van j'en rattrape une super grosse de la longueur de mon avant bras, et là je suis vraiment content. En descendant j'envoi un texto à Yoshiko, et le soir elle vient à la maison avec Akira pour nous faire les sushis, bilan journée: juste parfaite.

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Puis la saison de pêche se terminant le jour même, avec Ludo on décide d'y aller un coup, nous ne sortons que des petites, mais c'est le plus rigolo parce qu'elles sont voraces comme tout et hyper agressive, du coup elles mordent tout ce qui brille.
 

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L'automne étant là, la pêche est finie (fait bien chier d'ailleurs), mais les feuillages autour d'Arrowtown sont splendides, et par chance il ne pleut presque pas, offrant des journée sans nuages où le soleil deverse par torrent sa lumière sur les feuilles parées des couleurs chaudes dès lors resplendissante.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Arrow River, toujours belle quelque soit la saison

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Nouvelle-Zélande - 5e partie

Avec Pedro on se lance dans une discution sur la cuisson des pains et des gratins, pizzas et tout le tsoin-tsoin, et c'est vrai que les four en argile et en terre c'est quand même le top. Par chance je connais un bon coin vers Omarama. On en discute, et par chance la semaine d'après on a un jour de congé en commun du coup on s'y rend, et on va prendre de l'argile discètement car c'est une réserve nationale. Sian est folle quand on lui raconte, car en bonne kiwi elle respècte la loi bien comme il faut.
 

Falaises d'argile à Omarama.Falaises d'argile à Omarama.
Falaises d'argile à Omarama.
Falaises d'argile à Omarama.Falaises d'argile à Omarama.

Falaises d'argile à Omarama.

Retour à la mini hutte, voir si mon Auto Cyberfinder Gold Machine est encore debout, c'est bien le cas, mais surtout parce que j'ai reçu l'arc à poulie comandé sur internet, et que j'ai vraiment hâte de l'essayer. Le dernier tronçon menant à la maison en pierre est un pur bonheur pour les yeux, tout est d'or et d'ocre, avec la rivière bleue qui murmure paisiblement et le ciel automnale bleu et blanc, où le vent d'altitude chasse les moutons blanc. Au moment d'arriver à la mison, un rayon de soleil perce le couvert des nuages et tombe sur le grand peuplier de derrière et les quelques arbres qui poussent sur le coteau derrière la maison, transformant cet arbre en une bougie magnifique, car quand le vent souffle dessus et fait bruisser les feuilles imitant la pluie qui tombe, des feuilles de détachent et volent, paillettes d'or virevoltantes avant de retomber sur l'herbe jaune. Le chemin continu dans un déploiement de couleurs chaude, et les baies rouge ornent les buissons comme des larmes de rubis, attirant immanquablement des nuées d'oiseaux qui s'envolent au bruit de mes pas. Arrivé à la petite hutte, je fait vite le lit et m'installe avant de ressortir faire un petit tour sans avoir le poid du sac. C'est toujours aussi beau, et de voir ma sculpture encore debout, deux mois plus tard, me fait rire. Je ne ferai pas grand chose durant ce week-end, du repos et glander au soleil adossé à la tôle, perdu dans mes pensées à boire de la tisane et fumer protéger par la fumée d'un petit feu contre les dernières sandflies et autre insectes ennuyant.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partieNouvelle-Zélande - 5e partie
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Au boulot c'est hyper calme, j'ai donc 4 jours de congé, hehehe, parfait. Faut dire aussi que je ne demande jamais a plus travailler, je suis pas venu de l'autre côté de la terre pour passer mes journées à bosser, et si je reste un an de plus c'est pas pour le pognon mais pour passer du bon temps. Cette semaine-ci, départ pour une jolie boucle de 60km, qui remonte la Greenstone River, passe un col et redescend par la Caples River, avec 3 huttes de compèt, mieux que des refuges, pour dormir au chaud et au sec au cas où la pluie vriendrait à venir, même si la météo annonce du ciel bleu pour les 4 jours à venir. 4 jours de rando à réfléchir toute la journée perdu dans mes pensées et dans la contemplation du paysage magnifique qui s'étale tout autour de moi dans ses plus beaux atours. La première vallée qui longe la rivière est quasi plate, les glaciers ont bien tassés le fond de cette vallée, et les flancs sont escarpés et recouverts de forêts primaire de hêtres noir. Le sentier est facile à suivre car l'été c'est envahi par les marcheurs, c'est l'avantage de marcher en automne, les journées sont plus courtes et les nuits déjà froide, mais au moins y'a personne. Le soir dans les huttes il y a d'autres personnes, c'est toujours sympa de discuter un coup, et puis c'est un bon moment d'échange d'infos. Le premier soir je rencontre un couple israélien en voyage de noce, ils ont pris tous les sous et sont allés faire un tour en Australie, et là ils voyageaient en NZ, très sympa on bavardera longtemps devant le petit poele de la hutte. Seconde nuit, c'est avec des chasseurs, père et fille, que je passe la soirée, ainsi qu'un couple de retraité. Et non (la fille) ce n'était pas un tank séxy comme un frigo américain avec des grains de beautés tenant plutôt du bosquet de joncs en bord de marre, des cheveux gras et qui terminait toutes ses phrases par putain merde fait chier avant de cracher par terre en se gratant l'entre-jambe vigoureusement, et de partir dans un rire gras laissant entrevoir une dentition noire et odorante à la Jaqcouille. Ni rots ni pet clinquants, mais une grande blonde aux yeux bleux, bien charpentée quand même, parlant d'une douce voix avec son papounet de la meilleure manière d'éviscérer un cerf et quelles parties du corps garder, les meilleures et les plus tendre. Puis on discute, lui est jeune retraité, elle bilogiste et s'interesse aux bactéries qui vivent dans les poils des chiens, à l'université de Dunedin. Ma foi, je me fait force de ne pas ricaner méchamment en repensant à la conjoncture actuelle de la puce du lapin aquatique de Papouasie Nouvelle-Guinée en voie de disparition, mais lui souri largement à la place, l'invitant ainsi à continuer à me parler d'un sujet Oh combien intéressant. Papounet ne dit rien, mais je vois ses yeux briller, amour paternel ou fou-rire refoulé? Et le troisième soir, dans une hutte gigantesque, d'autres chasseurs, une dame de Wellington, cool, et environ une heure plus tard mon arrivée, un groupe de 12 lycées venant de Wanaka, avec deux profs...ah ouais ben la c'est sûr que la tranquillité en montagne, c'est dans le cul lulu. Je discute avec les 3 chasseurs, et eux en ont marre de se voir donner des permis de chasse dans des coins envahis par les marcheurs, avec pour unique option de couchage, ces huttes/motel, comme ils le disent, où il règne toujours un boucan d'enfer, et où ils ne peuvent jamais être vraiment tranquilles avec le silence de la nuit et le bruit des flammes. Je ne suis pas chasseurs, mais éprouves la même chose.
Toute cette rando est absolument magnifique, les rivières coulent paisiblement sur les pierres de basaltes friables et pleines de paillette de mica, du coup l'eau claire scintille d'or et d'argent en grignottant avec toujours plus d'apétit les pierres de son lit. Quelques Fantails viennent voltiger autour de moi quand je m'arrête près d'un arbre pour faire une petite pause, boire ou photo, avant de s'en retourner à leur petites affaires, et dans les sous-bois je reçois avec plaisirs la visite, puis la compagnie des Rossignols du Sud, petit oiseau gris foncé avec le ventre crème qui chante à merveille, et qui bondit tout autour de moi en gobant les sandflies qui m'embêtent. 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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La journée que je trouve la plus belle sera la journée numéro 3, en général au bout de 48h je commence à réfléchir correctement et à ne plus penser à tout un tas de connerie, j'ai fini de fredonner en boucle "La caissière de chez leclerc" et la chanson des Bisounours, "faire caca dans les bois" en passant par des chansons paillardes et autres monuments français du genre, et ma tête se retrouve un peu plus vide, l'esprit enfin plus calme. Et c'est peu dire. Le temps est nuageux avec des éclaircie laissant passer un soleil timide qui ne réchauffe pas, tout juste suffisant à lever la brume qui enveloppe la plaine et les bosquets de hêtres. En sous-bois c'est superbe, car tout est recouvert de mousse verte et épaisse, piqueté de fougères et d'amanites tue-mouche, qui sont les seuls champignons qui poussent dans le coin, et sur fond vert et brun ils sont tout jolis. La grosse difficulté de la rando, c'est la grimpette du col entre les deux vallées, dénivelé de 400m, avant de redescendre côté Caples. C'est à partir de là que tout change, car fini les petits bosquets d'arbres riquiqui espacés les uns les autres dans le fond de la vallée Greenstone. Ici c'est de la vraie forêt bien dense, avec des arbres immenses, droit et large comme il se doit dans toute bonne forêt. Les oiseaux en NZ dépendent principalement des forêts de hêtres, surtout dans l'île du sud, car c'est un des rares arbres naturel du pays, et tout le tier sud de l'île du sud n'est recouvert presque que de hêtres.

Alors autant vous dire que quand le sentier passe au beau milieu d'une forêt primaire avec des arbres si gros qu'il faudrait trois personne mains jointe pour en faire le tour, ça sifflotte dur dans les frondaisons. C'est un enchantement de marcher sous cette voûte végétale dans un concerto incessant, le chemin est traversé par une multitude de ruisselets et ruisseaux qui courrent sur des pierres vertes et blanche en glougloutant dans le tranquille sous-bois. Comme à l'accoutumé, je suis tout seul avec un grand sourire mi niais mi admiratif me barrant le visage d'une oreille à l'autre, le nez en l'air et la démarche gaillarde. En plus le chemin ne fait que redescendre, fini les suées et les poumons essoufflés, place à la détente et la contemplation. C'est sur cet élan poétique qu'au détour d'une courbe, un grand oiseau planne dans le sous-bois et se perche sur un gros rocher en bord de chemin. Grandes ailes, bec crochu, c'est surement un rapace ou un hiboux, je stop net. Non, c'est ni l'un ni l'autre, la tête est trop ronde et le bec bizarre...c'est un Kéa! J'avance doucement, et l'oiseau me regarde arriver sans broncher, "même pas peur" qu'il semble me dire. La brave petite bête a en plus choisi un bon coin, puisque face a son rocher, il y en a un plus petit parfait pour s'y asseoir, ce que je fait avec soulagement. Il descend au fur et à mesure de son rocher en sautillant, puis déambule furtivement sur le tapis de feuilles mortes dans ma direction pour d'un coup TADAN!! sauter sur le chemin tel un lion sautant sur un lapin. Et plutôt que de continuer à vous saouler avec des mots et des phrases, parce que beaucoup d'entre vous n'aiment pas lire, voilà la suite en image.
 

Puis le kéa se désinteresse du bâton de ski pour venir voir de plus près ce que je viens de poser sur le sol, mon fidèle Captain. Ce truc lui plait beaucoup, et de même je vous laisse la suite en image.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Ayant terminé de faire mumuse avec Captain, je le remet dans le sac pour qu'il échappe aux coups de becs pointu du Kéa, et c'est l'heure de la pause casse-croûte matinale, sinon j'arriverai trop tôt à la hutte où je me ferai un poil chier. Le Kéa, confiant face à moi s'approche du sac à dos et tâte de son bec les sangles pour voir si c'est facilement arrachable ou pas, en bref la pause n'est pas de tout repos parce qu'il faut le surveiller de près. Du coup je lui redonne Captain, comme un chien qui veut jouer avec son maitre, au moins avec son joujou il me laisse manger mon pain de mie mou au goût de vieux, et un bout de camembert qui fouette. Je le regarde, car Môssieur prend la pause, et c'est quand même un bel oiseau, j'aime bien sa tête à connerie avec son oeil rond et sa façon de regarder de côté. Et puis bon, toute les bonnes choses ont une fin, c'est le départ, vu que j'ai passé déjà 30min avec le Kéa, et quand bien même c'est une plus que charmante compagnie, il reste du chemin et plein de belles choses à voir. La curiosité me pique, et lui aussi, car je part en marchant doucement au cas ou...oui, il me suit!!  Ah ha, trop cool. Appareil en main, désolé d'ailleurs pour la vidéo tramblottante, je marche en filmant l'oiseau qui me suit. C'est le seul moyen de le faire voler pour voir ses belles couleurs, sinon c'est un feignant et il vient en sautillant.
 

La forêt, comme elle a commencée, s'arrête presque nette laissant place au fond de la vallée, qui ressemble beaucoup à celle de l'autre côté de la montagne. Par chance, une branche courbée offre un siège parfait pour s'asseoir en lisière de bois, d'ailleurs c'est poli par un grand nombre de popotins, et là c'est la pause midi, avec au menu spaghettis/lentilles rouge mélangées, froid bien entendu, avec du curry et du tandoori. Le repas des champions quoi. Un chasseur croisé un peu plus tôt, il m'a fait sursauter en sortant de derrière un arbre en tenue camoufflage avec son fusil à la main moi qui rêvassais dans ma bulle rose, me dépasse en me souhaitant bon apétit, sympa le mec. Je le regarde s'éloigné dans les herbes hautes et les graminées délicates gorgées de rosée, et c'est une belle image.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie

On dit que l'apétit vient en mangeant, mouais ben ça dépend de quoi on mange alors, mon mia-mia froid orangeâtre c'est surtout parce que j'ai super faim que je le termine. C'est donc un peu maussade que me trouve un Rossignol du Sud, en se posant juste derrière mes fesses pour y manger les sandflies qui rôdent. Le brave petit ziozio. Essayant de ne pas trop bouger pour ne pas l'effrayer, je le regarde sautiller autour de mes affaires pour au final se percher dessus, continuer l'exploration qu'il s'est lancé. Et puis comme il voit bien que c'est vers mes pieds, surtout les chaussettes, qui attirent le plus grand nombre de sandflies car elles me piquent à travers, mon nouvel ami vient se percher sur mes pieds pour casse-croûter à son tour. Il s'envole une fois mes chaussettes débarassées des voraces intruses, et se perche dans l'arbre pour siffloter joyeusement, je l'écoute en me fumant une clope avant de continuer. Le sentier est parfaitement plat jusqu'à la hutte/motel, dans ce paysage de plaine dorée bordée du vert sombre des hêtres, la rivière sinuant dans son lit bas et évasé. 

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La nuit avec les chasseurs et les gamins se passe, les lycéens sont tous dans la même chambre, et tous les autres nous sommes dans l'autre. Alors à ceux qui ne connaissent pas l'ambiance refuge, en voici un petit apperçu. 20 personnes qui marchent, soient 40 chaussettes qui puent et autant de chaussures et de pieds, et 28 aisselles qui fouettent, vue que les demoiselles font la toilette à l'eau glacial le soir, chapeau mesdames, et quelques damoiseaux également. Et bien sûr, sinon c'est pas drôle du tout, il en faut un qui ronfle par chambre. Côté lycée ça doit encore aller, mais côté chasseur c'est du ronflement de compèt! Comme dans la grande vadrouille, mais ce coup-ci, hehehe, j'ai prévu les boules quiès en cire et je dors comme un loire. Le retour à la bagnole est joli aussi, car la brume est très épaisse et donne ce côté mystérieux à la nature que j'aime bien, me laissant rêvasser de contes et histoires pour enfants. En sortant des montagnes, il fait grand beau et le soleil brille, la route est magnifique, Aaaaaaaah vraiment on est bien en NZ.

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Après la lecture d'une petite série de bouquin sur un jeune qui survie dans le nord Canadien, je test un truc qu'il réalise, faire du feu avec de l'écorce de boulot et une pierre à étincelle.
 

Cette semaine-ci, j'avais déjà 4 jours de congé et mon collègue Raj, qui est indien, se plaignait d'avoir 3 jours de congé parce que lui il veut plein de fric, du coup je lui ai donné mon mercredi. Lui il est ravi de bosser 5jours, et moi ravi de me casser 5jours, la vie est belle. Et puisqu'il va y faire beau et que j'aime bien cet endroit, je retourne dans les Catlins. Au programme ballade dans l'herbe verte et grasse du bord de côte sous un beau soleil d'automne, le vent est faible chassant les insectes, pile ce qu'il faut. Je tente deux fois de pêcher en embouchures de rivières, mais ça ne marche pas. 5jours à me promener et à regarder les phoques sur la plage, je tente même une baignade, enhardi après une balade de 4h qui donne chaud, mais l'eau froide à 15° a vite fait de me refroidir, moi qui nu comme un vers avait l'espoir d'avancer au moins jusqu'au ventre, et bien je ne dépasse même pas les genoux. Je m'asperge quand même un peu, parce que j'ai fait l'effort de me dévêtir pour venir à l'eau, mais je suis encore plus content de m'allonger sécher sur le sable en plein soleil. A 100m sur la gauche, il y a des phoques qui font la sieste, je les imite un moment.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Le temps se déteriore et la pluie se fait de plus en plus fréquente, les feuilles sont presque toutes tombées et il ne reste des couleurs chaudes que des nuances de brun. Et c'est ainsi que, une nuit fin Mai, il neige. Avec Liz, ma colloc Australienne on sort le matin, comme des gosses pour faire un bonhomme et se jeter des boules de neige, et elle va même jusqu'à reveiller Jordan, son mec, en lui jetant de la neige au visage, ce qui le rend furieux et d'humeur massacrante pour le reste de la journée. Comme Edward aux mains d'argent est un de mes films préferés pour le côté poétique, je décide de faire un petit lapin, un renne, et Captain est au milieu de ses potes. Le chat Muesli, qui se fout de la pluie, du froid et de la neige, est perché sur le toit d'une des bagnoles de la colloc et joue avec l'antenne, avant de glisser sur le pare-brise et de s'étaler dans le neige lui arrachant quand même un faible miaulement.
 

Nouvelle-Zélande - 5e partie
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Soirée fondue suisse pour l'anniversaire de Ludo, 32ans et toutes ses dents. En haut à droite il y a Antoine, du Jura, sa voisine c'est Jenny, la copine de Ludo qui vient des Philipines, en haut à droite et flou Ludo, sa voisine Andréa est la copine d'Antoine et elle est suisse, et en bas c'est bibi. Quand j'ai vérifié sur l'écran de l'appareil photo ça me paraissait nikel, et puis en regrdant sur l'ordi j'ai vu que c'était tout flou, et comme c'est la seule photo de la soirée, y'a pas de ratrapage.
 

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Et enfin pour terminer, l'hiver est à nos portes et recouvre de son grand manteau immaculé les sommets voisins. Les stations de ski ont ouvert, c'est l'heure de chausser les chaussures ou les boots, et d'aller glisser.

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